Les cours du pétrole peinaient à accrocher un cap mardi en fin d’échanges européens, dans un marché sans grands volumes d’échanges en raison de l’absence de nombreux investisseurs pour un jour férié aux États-Unis.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,73 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de lundi. Le cours du Brent est monté mardi vers 14H30 GMT à 49,90 dollars, son niveau le plus fort en près d’un mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en août prenait 7 cents à 47,14 dollars. Le prix du WTI a atteint mardi vers 14H30 GMT 47,32 dollars, son niveau le plus élevé en près d’un mois.
« Les marchés sont ballottés entre les limitations de production de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), couplées à la baisse de la production américaine d’un côté et un surplus de l’offre qui dure depuis trois ans et les doutes sur la capacité de l’Opep de limiter suffisamment sa production pour resserrer le marché de l’autre », a commenté Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy.
Les cours du brut se reprenaient tout de même un peu mardi en fin d’échanges européens, après avoir plié pendant l’essentiel de la séance sous le poids de quelques prises de bénéfices.
D’ailleurs, pour David Madden, analyste chez CMC Markets, « comme le marché du pétrole n’est pas habitué à de fortes hausses, la pause (de mardi) pouvait n’être qu’un palier » pour une nouvelle poussée haussière.
Les prix de l’or noir avaient grimpé lundi, accentuant un mouvement de reprise alimenté par des données montrant une diminution de la production aux États-Unis, en particulier la baisse du nombre de puits de forage en activité dans le pays.
Ces données ont aidé les cours à se reprendre après avoir dégringolé le 21 juin à des plus bas depuis mi-novembre 2016 pour le Brent (à 44,35 dollars le baril) et mi-août pour le WTI (à42,05 dollars le baril).
Ainsi, dans un contexte de désintérêt des investisseurs spéculatifs pour l’or noir, « les cours du pétrole réagissent à des signes de baisse de la production américaine, même s’ils sont très vagues, comme la légère baisse du nombre des puits de forage », et même s’ils ne sont dus qu’à « des éléments temporaires », comme des périodes de maintenance dans le golfe du Mexique, ont observé les analystes de Commerzbank.
En quête de nouvelles données encourageants, les investisseurs guetteront la publication jeudi, avec un jour de retard en raison de la fête nationale aux États-Unis mardi, des données hebdomadaires sur les réserves américaines de pétrole.
Après une légère hausse des réserves de brut lors de la semaine close le 23 juin, les analystes s’attendent à voir les stocks avoir diminué de 2,5 millions de barils la semaine dernière, selon la médiane de leurs prévisions compilées par l’agence Bloomberg.
Mais toutes les velléités de reprise des cours tendent à se trouver rapidement confrontées à des prises de bénéfices dans un contexte d’offre toujours surabondante.
En effet, les signaux sur l’offre mondiale pointent toujours vers les difficultés pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires à limiter la production, malgré les engagements pris en fin d’année dernière.
Au sein même de l’Opep, la Libye et le Nigeria, tous deux exemptés de l’accord en raison de problèmes géopolitiques pesant sur leur secteur pétrolier, voient leur production grimper ces derniers mois.
Et cette tendance devrait se poursuivre en juillet, ont prévenu les experts de Commerzbank.