Les exportations algériennes hors hydrocarbures restent encore insignifiantes malgré les efforts consentis par les nombreuses institutions créées à cet effet. Elles ne représentent que 800 millions d’euros.
Les freins à cette démarche restent la non-certification des produits algériens aux normes requises notamment au niveau du marché européen qui reste cependant demandeur de beaucoup de produits à l’exemple de ceux issus de l’agriculture et de l’agroalimentaire. L’Algerie possède un énorme potentiel à l’exportation dans ces deux domaines pour peu que les deux acteurs, opérateurs économiques et institutions, travaillent de concert pour parvenir à certifier les produits et surtout les mettre à niveau. Une condition sine qua non pour pouvoir pénétrer les marchés étrangers surtout appartenant à l’espace européen très soucieux de la qualité des produits destinés à la consommation de leurs citoyens.
Dans cette perspective, la chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie (AHK) en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann a organisé hier à l’hôtel Sofitel une conférence autour du thème «promouvoir les exportations algériennes : guide d’accès au marché allemand».
Lors de cette rencontre, il a été question des exigences techniques d’exportation : contrôles de conformité et procédures, l’apport de l’assurance crédit dans la promotion des exportations et le développement du marché local, la réglementation algérienne en matière d’évaluation de la conformité, et la certification comme passeport pour l’exportation.
Cette conférence a été aussi l’occasion de présenter des expériences des entreprises exportatrices de même que le Guide de l’exportateur publié au début du mois de juin dernier. Le directeur général de l’AHK, Andrea Hergenröther, a reconnu les potentialités de l’Algérie dans différents domaines d’activité mais aussi la nécessité de faire des efforts permanents pour promouvoir les produits à l’international.
Il rappelle que l’AHK accompagne régulièrement les producteurs algériens en Allemagne, et fait la promotion pour l’export allemand mais aussi pour l’export algérien vers son pays en créant des contacts et en élaborant des rapports sur les différents marchés pour savoir si leurs produits sont vendables.
Cela étant, il faut une véritable stratégie pour aller de l’avant, estime M. Hergenröther. Car, dira-t-il, le consommateur allemand connaît mieux la pomme de terre marocaine et la datte tunisienne et même les produits égyptiens, mais ne sait rien du produit algérien alors qu’il est demandé notamment la datte. Le directeur général d’AHK a mis l’accent sur l’importance de la certification dans tous les domaines et la certification «bio» pour le domaine agricole et agroalimentaire à même de conquérir le marché européen.
97% des exportations algériennes vers l’Allemagne concernent le pétrole
Les exportations allemandes vers l’Algérie en 2009 étaient de 2,7 milliards de dollars. A l’inverse, les exportations algériennes vers l’Allemagne s’élevaient à 654 millions d’euros selon les statistiques allemandes. Une baisse due notamment au prix du pétrole est à relever. A noter que 97% des exportations algériennes concernent le pétrole. Le reste concerne les produits chimiques et pétrochimiques et à un taux vraiment très réduit les produits agroalimentaires.
B. A