Selon les derniers chiffres communiqués par l’Agence de développement des investissements, ANDI, les déclarations d’investissement local ont nettement augmenté ces 3 dernières années en Algérie, passant de 11.000 projets en 2007, à 17.000 en 2008, pour enfin atteindre le chiffre symbolique de 20.000 en 2009.
Les IDE représentent 1% des investissements :
Selon les derniers chiffres communiqués par l’Agence de développement des investissements, ANDI, les déclarations d’investissement local ont nettement augmenté ces 3 dernières années en Algérie, passant de 11.000 projets en 2007, à 17.000 en 2008, pour enfin atteindre le chiffre symbolique de 20.000 en 2009.
Depuis huit ans, l’ANDI a accompagné quelque 71.185 déclarations de projets, lancés grâce à son concours, générant au passage prés d’un million de postes d’emplois.
De ces projets, les chiffres avancés par l’ANDI, indiquent que ce sont les projets locaux qui se taillent la part du lion avec 99% des déclarations de projets, soit 70 491 projets. Le reste des projets est formé d’Investissements Directs Etrangers ou de joint-ventures.
Quelques 694 projets, selon la même source, d’une valeur de 168 milliards de dinars contre plus de 500 milliards pour les investissements locaux. L’enquête indique par ailleurs que ce sont les pays arabes qui investissent le plus en Algérie avec 300 projets dénombrés. Ils sont suivis de très près par les européens, qui revendiquent pour leur part 272 projets lancés dont 121 par des investisseurs français. Coté algérien, c’est le privé qui aura le plus investi de 2002 à 2009, toujours selon la même source, avec plus de 70.000 déclarations d’investissement contre 400 projets pour le public
Transport : ça roule pour l’investissement
Pour ce qui est de la répartition des projets par secteur, selon la même source, c’est celui des transports qui attire le plus d’investissements chez nous depuis 2009. Il s’accapare 60% des projets, soit près de 43 000 projets. Il est suivi de prés par le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (16 %), du secteur de l’industrie (10 %), celui de l’agriculture (2 %).
En termes d’emploi, la tendance néanmoins s’inverse, et c’est le secteur du BTPH qui sort gagnant. Les transports et l’industrie lui tiennent tout de même la dragée haute. Ils revendiquent respectivement 259 000 postes créés pour le BTPH, 256 000 pour les transports et 255 000 dans l’industrie.
La part du reste des secteurs reste malheureusement dérisoire, voire négligeable. Si pour les investissements locaux, c’est le transport qui se taille la part du lion, les investissements étrangers vont vers l’industrie. Selon les chiffres de l4ANDI qui prennent en compte la période allant de 2002 à 2009, le secteur industriel engloutit 55 % des flux des IDE. Ils rendent compte que l’industrie engloutit le plus grand nombre de projets déclarés, et presque la majorité de la manne investie.
L’on révèle que durant la dite période, le nombre de projets déclarés, étrangers à l’ANDI était de 694 projets pour une valeur totale de plus de 168 millions de Dinars. 387 projets sont déclarés dans le secteur de l’industrie, soit plus de 55 % des projets étrangers. La valeur des investissements étrangers du secteur industriel est aussi importante que le nombre. Le montant des investissements étrangers dans le secteur de l’industrie est estimé par l’ANDI, à plus de 88 millions dinars, soit plus de 52 % du montant global.
Cependant, les investissements directs étrangers restent insignifiants en comparaison de ce qui est enregistré chez nos voisins et surtout, en rapport avec le potentiel national et des efforts gigantesques en investissements publics.
Les deux plans quinquennaux (2000 -2004 et 2005-2009) ont mobilisé près de 400 milliards de dollars d’investissements dans des infrastructures de base et des projets censés attirer des investissements étrangers productifs.
Au grand désarroi des algériens, les grandes firmes choisissent de s’installer chez nos voisins et vendre chez nous. C’est le cas de Renault qui s’installe à Tanger et vend la Logan qui y est produite, en Algérie, son meilleur marché, parait-il.
Selon les observateurs, c’est l’environnement administratif trop bureaucratisé, le climat des affaires trop lourd et l’incapacité de nos institutions en charge de l’investissement, notamment le secteur bancaire à s’adapter aux besoins en IDE qui minimisent l’attractivité de l’Algérie. La LFC 2009 et ses mesures jugées trop protectionnistes par les investisseurs étrangers ne sont pas faites pour donner de l’élan aux IDE.