Le marché algérien devient un véritable dépotoir, Des produits dangereux commercialisés

Le marché algérien devient un véritable dépotoir, Des produits dangereux commercialisés
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Des produits de consommation «mortels» sont commercialisés sur le marché national. Certains viennent d’être retirés par les services de contrôle, mais sans trop rassurer le consommateur, en raison de la grande anarchie qui caractérise le marché national et la hausse des produits contrefaits écoulés illégalement.

Pas loin qu’avant-hier, le ministère du Commerce a annoncé que la bactérie «streptocoque» a été détectée dans l’eau minérale «Youkous». Cette bactérie, responsable de très nombreuses infections, a été détectée dans le lot n°164 embouteillé le 13 juin 2013 de la marque «Youkous» dont la durée de validité cours jusqu’au 13 juin 2014, précise le ministère dans un communiqué.

Le lot mis en cause a été saisi et détruit, ajoute-t-on de même source. Le ministère du Commerce souligne par ailleurs que d’autres lots de cette eau minérale ont été retirés du marché pour faire l’objet de nouvelles analyses et vérifier la pureté originelle de cette eau, une procédure imposée par la réglementation des eaux minérales.

L’activité de l’unité d’embouteillage de cette eau minérale a été suspendue et le propriétaire a été instruit de revoir toutes les étapes de la mise en bouteilles de l’eau minérale pour déterminer la source de contamination avant la reprise de l’activité. Si les services de contrôle ont pu détecter cette bactérie, la crainte que d’autres marques de l’eau minérale soient, à leur tour, porteuses de germes nocives pour la santé du consommateur est de mise.

LG Algérie

Cela d’autant qu’en été des marques «méconnues» de l’eau embouteillée sont écoulées sur le marché national. Souvent, des consommateurs se sont plaints de leur goût. Mais le mal est encore plus profond.

Le marché algérien est devenu un dépotoir pour bien de produits de consommation ne répondant guère aux normes d’hygiène. Lundi dernier, le ministère du Commerce a annoncé avoir décidé de retirer du marché national une confiserie orientale (Halwat Eturk) produite en Tunisie car elle est porteuse d’une bactérie produisant une toxine, la salmonelle, qui agit notamment sur le système neuro-végétatif et le système lymphoïde de l’intestin.

Le produit, découvert sur les marchés de la wilaya de Souk-Ahras, est commercialisé sous la marque «Ennaoura» et «El Ghazala» dans des boîtes respectivement de 800 gr et 400 gr, a précisé le ministère dans un communiqué, invitant les consommateurs à ne pas acheter ce produit. L’enquête menée auprès des détenteurs des premières quantités saisies a démontré qu’il s’agit d’une marchandise de contrebande introduite clandestinement en Algérie et ne comporte aucune information sur le producteur, a-t-on ajouté.

Il est à préciser, sur ce point, que bien d’autres produits de consommation sont importés illégalement et proposés aux citoyens avant même qu’ils ne soient soumis aux analyses appropriées au niveau des laboratoires. Autre produit d’importation qui présente un sérieux danger pour la santé du consommateur sont les chips «Pringles», vendus partout à travers le pays. En fait, selon l’American Institute for Preventive Medicine, une autorité dans le domaine de la santé, les chips de la grande marque internationale Pringles sont cancérigènes.

Elles le sont non pas à cause de leur contenance, mais à cause de leur mode de préparation et des conditions de conservation. «L’acrylamide, un produit chimique cancérigène et potentiellement neurotoxique, est créé quand des aliments riches en glucides sont cuisinés à de très hautes températures, qu’ils soient frits, rôtis ou toastés. Les pires formes incluent les chips et les frites, mais beaucoup d’aliments cuits à des températures supérieures à 100°C peuvent contenir de l’acrylamide.

De manière générale, le produit chimique se forme quand des aliments sont cuits à une température suffisante pour produire une surface plutôt sèche et de couleur jaune-marron», précise cet institut qui se réfère notamment à la limite légale d’acrylamide dans l’eau qui est d’environ 0,12 microgramme pour un verre d’eau de 20 centilitres. «Une portion de frites au contraire contient 60 microgrammes d’acrylamide, soit 500 fois la limite autorisée», indique-t-on. On croit savoir que ces chips ne sont toujours pas retirées du marché national et aucune mesure n’a été prise pour interdire leur importation.

Par Aomar Fekrache