Le manque de places risque de pénaliser les pèlerins,Les agences dénoncent «la ségrégation» des compagnies aériennes

Le manque de places risque de pénaliser les pèlerins,Les agences dénoncent «la ségrégation» des compagnies aériennes

Les prochains départs vers les Lieux saints pour le pèlerinage de la Omra risquent d’être pénibles pour les agences de voyages accréditées. Le principal problème posé par ces professionnels est le transport.

L’indisponibilité des places dans les compagnies aériennes assurant les dessertes vers l’Arabie saoudite met ces agences dans une situation délicate. Leurs gérants n’ont pas encore obtenu des places en dépit de leurs demandes formulées depuis plusieurs mois.



«C’est un problème que nous avons rencontré avec la compagnie nationale Air Algérie et Arabie saoudite Air ligne, deux compagnies qui ont obtenu la part du lion pour les déplacements, après l’épuisement des places chez la compagnie turque.

Les récents changements opérés au niveau du pavillon national avec l’arrivée de nouveaux responsables ont complètement chamboulé l’organisation de cet évènement», nous explique un agent de voyage.

Conscient des nombreuses lacunes qui caractérisent la saison de la Omra depuis plusieurs années, Lyes Snoussi, chargé de la communication au niveau du syndicat des agences de voyages affirme que la débandade constatée cette année, trouve son origine dans la mauvaise répartition des places par les compagnies de transport aérien. Les gérants dénoncent la politique de favoritisme et de discrimination dont ils sont victimes.

Ils se demandent notamment sur quels critères se sont basées les compagnies aériennes pour faire la répartition des places. «Il y a des agences qui ont obtenu beaucoup de places dans divers départs alors que d’autres n’arrivent pas à avoir une seule place», a-t-il indiqué.

Le mutisme observé par les compagnies aériennes aggrave la situation. «Nous n’avons pas obtenu de réponse de la part des compagnies alors que notre demande a été faite depuis plusieurs mois.

Jusqu’à aujourd’hui, on ne sait pas si les clients ont eu une place ou non», s’indigne un agent de voyage. On dénombre une dizaine d’agences pénalisées par cette procédure à l’approche de la deuxième quinzaine du mois de ramadhan, gérant entre 2000 et 3000 voyageurs. Le facteur relatif à la période de départ pèse lourd lors de cette période.

«Il est vrai que la demande est très importante à partir de la deuxième quinzaine, vu que les pèlerins préfèrent accomplir ce pèlerinage lors de la seconde quinzaine du mois. Cela explique la hausse de la demande ces jours-ci mais les agences ont besoin d’être mieux informées», a expliqué

M. Snoussi. Le syndicat a entamé une opération de recueillement des doléances des agences de voyages. «Nous sommes en train de réceptionner leurs rapports.

Pour l’instant, c’est le principal problème évoqué en attendant de voir plus tard comment vont se faire les départs au niveau des aéroports», a-t-il assuré.

Le syndicat compte tenir une réunion d’ici la fin de la semaine en cours pour faire le bilan de cette première étape de l’organisation. «Nous allons recueillir les avis et chercher où se trouvent les véritables problèmes avant de responsabiliser quiconque de cette situation», a-t-il dit.

N. B.