ALGER – Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est engagé devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York à faire avancer le processus de paix au Mali dont la mise en oeuvre a enregistré des avancées et des progrès « considérables ».
Récemment réélu pour un second mandat de cinq ans, le président malien a, en outre, réaffirmé mercredi son « engagement total à ne ménager aucun effort pour assurer une mise en oeuvre diligente et intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger », rappelant que c’était « la seule alternative » pour son pays de renouer avec la paix et la stabilité, condition sine qua non de tout développement.
L’Accord de paix et de réconciliation au Mali signé, dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été conclu après cinq rounds de dialogue, engagés en juillet 2014 sous la conduite d’une médiation internationale, dont l’Algérie était le chef de file.
Devant les Etats membres de l’ONU, M. Keïta s’est félicité des avancées réalisées par son gouvernement et les autres acteurs maliens dans la mise en œuvre du processus de paix, relevant l’absence de belligérance et d’affrontements entre les forces armées maliennes et les mouvements politico-militaires, depuis la signature de l’accord en mai/juin 2015.
Le président Keïta s’est également réjoui du retour de l’administration malienne à Kidal et dans les autres régions du nord du pays ainsi que et de la création et l’opérationnalisation en cours des régions de Ménaka et de Taoudéni.
Il a, à la même occasion, noté avec satisfaction l’installation des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord, le lancement des opérations du Mécanisme opérationnel de coordination à Kidal, Tombouctou et Gao et la poursuite du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) et de la réforme du secteur de la sécurité.
Les parties maliennes mises face à leur responsabilité
Européens et Union africaine ont mis la pression mercredi sur les signataires de l’accord de paix au Mali, gouvernement et groupes politico-militaires afin d’accélérer sa mise en oeuvre.
« Les Maliens doivent maintenant oeuvrer sans délai à l’accélération de la mise en oeuvre de l’accord de paix », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, lors d’une réunion sur le Mali en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU.