Après de nombreux reports dus à des problèmes de construction, le musée ouvrira enfin ses portes le 11 novembre prochain.
Il ne reste, en effet, plus que quelques jours avant l’ouverture du premier musée universel du monde arabe, l’occasion de faire le point sur les principales caractéristiques du musée.
Une « cité musée » futuriste sur près de 64.000 m2 entre sable et mer
Si l’évocation du Louvre parisien nous renvoie presque spontanément à la fameuse pyramide de verre signée Leoh Ming Pei trônant au centre de la majestueuse cour Napoléon, l’apparence extérieure du Louvre Abu Dhabi n’a rien de semblable.

Le musée, à l’image de la ville émirati, se démarque par sa façade nettement plus futuriste siégeant au cœur de l’île lagunaire de Saadiyat.
Œuvre de l’architecte français Jean Nouvel, celle-ci adopte selon ses termes « une esthétique en accord avec sa fonction de sanctuaire des œuvres d’art les plus précieuses ».
Une coupole de 180 m de diamètre formant une dentelle argentée, rappelant des moucharabiehs, joue ainsi avec la lumière naturelle. Le complexe serait largement inspiré des cités enfouies et du prototype de la ville orientale.
Un musée du monde arabe couvrant l’histoire de l’art de manière universelle
Les collections du Louvre Abu Dhabi sont extrêmement riches et variées, incluant des œuvres anciennes et modernes internationales, provenant du Moyen-Orient, d’Occident mais aussi d’Afrique ou d’Asie. Celles-ci explorent également tous les médiums (sculpture, peinture, tapisserie, orfèvrerie, etc.)
Elles sont, à l’image du musée parisien, le fruit d’une sélection rigoureuse établie par les experts de l’Agence France-Muséums.
On notera ainsi de véritables joyaux de l’art ancien – comme un bracelet iranien datant de 3000 ans, une fibule en or et grenats italienne du Vème siècle – conservés auprès de tableaux de maîtres comme Bellini, de Jordaens, Caillebotte, Manet, Gauguin, Magritte, Picasso et Cy Twombly.
S’appuyant sur les savoir-faire français avec la volonté d’un véritable « transfert de compétences », le musée souhaite s’affirmer de manière indépendante dans le paysage muséal mondial.
L’ambition d’un rayonnement culturel émirati
Situé sur l’île naturelle de Saadiyat (27 km2), le musée s’inscrit dans le cadre d’un programme d’envergure destiné à faire d’Abu Dhabi une destination culturelle de premier plan.
« Le Louvre Abu Dhabi va inspirer une nouvelle génération de leaders culturels et d’intellectuels créatifs à contribuer à notre rapidement changeante et tolérante nation », affirme Mohamed Khalifa Al Mubarak, président de l’Autorité du Tourisme et de la Culture d’Abu Dhabi.
L’ »île du bonheur » prévoit, en effet, d’accueillir de nombreux projets culturels et éducatifs d’ampleur dont certains sont déjà en cours. Parmi eux le musée d’art moderne Guggenhein Abu Dhabi, le musée national historique Sheikh Zayed, le Centre des arts du spectacle (Performing Art Center), le musée maritime.
Pour l’élaboration de ces différents projets, les autorités de la capitale ont, sans surprise, fait appel aux plus éminents architectes de la planète. Frank Gehry, Norman Foster, Zaha Hadid, et Tadao Ando ont été respectivement sollicités.