Les Algériens occuperont des logements de qualité. Les appartements seront plus spacieux et dotés de commodités. Les logements de type F2 ont été éliminés définitivement.
C’est ce qu’on croit savoir d’une source du ministère de l’Habitat qui met en branle les dernières instructions du ministre et celle du gouvernement. Les futurs îlots urbains seront bâtis en fonction d’un plan de développement urbanistique et seront dotés de commodités.
Les habitations ne seront plus minuscules, elles seront spacieuses et reliées toutes au système data (téléphone wifi, crèche pour enfants, parkings gardés, espaces verts…). Les prochaines livraisons de ces unités, dont 350.000 sont prévues dans le plan quinquennal, seront différentes.
« Vous allez constater que ces programmes ont été soit localisés à partir d’un noyau existant pour assurer une continuité urbaine, soit localisés entre deux noyaux existants afin de relier deux agglomérations et assurer une véritable cohérence urbaine. Cette stratégie a été soutenue par l’ouverture de grands boulevards reliant ces futurs noyaux » explique Smail Mohammed, le directeur du logement de la wilaya d’Alger.
Cette mesure concerne également les autres grandes villes, là où les logements construits dans la périphérie ont révélé des failles dans leur construction et déconnectées des anciens sites urbains. Ces logements mal définis ne sont pas raccordés aux réseaux de l’électricité et de l’eau. Ce ne sera plus le cas et on promet que cette histoire relève du passé. Sur un autre volet, le ministère de l’Habitat a donné instruction d’éliminer les logements de type F2 après avoir supprimé les F1 il y a quelques années.
Les partenaires étrangers, dont les Espagnols, Italiens, Français… qui ont été retenus pour certains contrats de réalisations AADL ont été informés de ce nouveau cahier de charges qui les oblige à bâtir des logements de qualité comme on en voit sous d’autres cieux. Même les matériaux utilisés dans la construction seront variés. On parle de porte d’entrée en bois noble, ferronnerie d’art, mosaïque, cage d’escalier en marbre, dalle de sol.
De plus, les sites urbains réalisés jusque là n’étaient pas accompagnés d’écoles, polycliniques, pharmacies et marchés… les riverains étant obligés de faire des kilomètres pour s’approvisionner en denrées alimentaires, se déplacer pour la scolarité des enfants.
Peut-on dire que les cités dortoirs, c’est fini ? L’image souvent altérée de constructions sous formes de cubes se ressemblant toutes et dépourvues de bien-être de l’habitat urbain a occasionné des dégâts aussi bien aux locataires de ces sites qu’aux pouvoirs publics qui comprennent maintenant l’utilité de l’urbanisme et son impact sur la population qui s’acclimatent dans ce nouveau paysage urbain.
Fayçal Abdelghani
