Le leasing représente moins de un pour cent des crédits à l’investissement en Algérie

Le leasing représente moins de un pour cent des crédits à l’investissement en Algérie

Réservé aux entreprises déjà installées, le leasing occupe une part très modeste dans le financement de l’investissement en Algérie car il souffre d’un manque de promotion de la part des établissements financiers qui le proposent.

Mais il est en plein boom, et les établissements financiers promettent plus de sensibilisation pour amener l’utilisation de cet outil de développement de l’entreprise.

Le leasing connait une forte croissance en Algérie, mais il n’arrive pas encore à s’imposer dans le paysage économique. Malgré les facilités offertes aux entreprises et les mesures d’encouragement mises en place par le gouvernement, le crédit leasing destiné à l’investissement s’est limité à 30 milliards de dinars (300 millions d’euros) durant les neuf premiers mois de 2013, selon M. Mohamed Krim, directeur de la Société algérienne de leasing (SNL). Ce chiffre est toutefois en nette augmentation par rapport à 2012, qui avait enregistré 20 milliards de dinars de prêts selon cette formule, alors que l’ensemble des crédits à l’investissement avaient atteint 4.900 milliards de dinars (49 milliards d’euros).

Si les sociétés de leasing envisagent de passer le cap de 100 milliards de dinars à l’horizon 2017 (un milliard d’euros), elles ne devraient réaliser, en 2013, qu’un modeste 1% de l’ensemble des crédits à l’investissement, alors que le taux au Maroc et en Tunisie avoisine les 9 %. Les principaux clients du crédit leasing sont dans le bâtiment et les travaux publics, contraints de renouveler certains équipements dans un délai de cinq à dix ans, comme les engins et les moyens de transports. Introduit récemment en Algérie par le biais d’entreprises financières spécialisées, le leasing se limite aux crédits à l’investissement, notamment pour le renouvellement des équipements chez des entreprises déjà installées. Pour les autres types d’investissement, les entreprises recourent à d’autres types de crédits, mieux adaptés, accompagnés de rabattements fiscaux et de facilités de toutes sortes.

Peu de contentieux

Il n’y a pas de limite au crédit leasing, ni d’exception, du moment que l’entreprise concernée remplit les conditions classiques pour être bancable, estime M. Mohamed Krim. « La réponse est rapide, et peut intervenir au bout d’une semaine. Le suivi du dossier peut même être assuré sur l’internet ». La formule leasing offre peu de difficultés, aussi bien pour l’obtention du crédit que pour le remboursement, du moment que l’établissement de crédit peut vérifier à priori la viabilité de l’entreprise avant d’engager l’opération ; ce qui qui explique le nombre limité de contentieux et la faible proportion de crédits non performants.

Toutefois, les établissements de crédits éprouvent parfois des difficultés à faire exécuter des décisions de justice, a indiqué M. Krim. En général, les tribunaux tranchent rapidement dans ce genre de conflits, mais l’exécution bute sur des difficultés de toutes sortes. Avec, parfois, du matériel laissé à l’abandon, et qui se dégrade inutilement.