Les concessionnaires tentent de contourner les décisions prises par l’Etat en matière de régulation des crédits bancaires et d’importation.A l’occasion du salon international de l’automobile, organisé depuis le 30 septembre au palais des Expositions des Pins maritimes, (Safex), le groupe français Renault a érigé un espace dans son pavillon
pour expliquer que les particuliers, notamment les professions libérales, peuvent prétendre à l’achat de véhicules neufs par facilités de paiement. Il s’agit de la formule leasing institutionnalisée en Algérie par des textes de loi et dont des banques comme la Société Générale et Maghreb Leasing détiennent des filiales investies à part entière dans ce domaine.
Lors de notre virée au pavillon de Renault, nous avons remarqué une affluence particulière. De nombreux visiteurs ont sollicité les commerciaux de la marque au losange pour des renseignements précis, voire même des simulations sur les conditions de paiement.
Les professions libérales, notamment les médecins, les avocats et commerçants peuvent solliciter le leasing pour accéder à des équipements et des moyens roulants, dont les véhicules légers.
Un concessionnaire a expliqué dans une brochure d’information que la personne intéressée par le leasing peut acquérir un véhicule de 1 million de dinars en accédant à un financement bancaire remboursable sur une durée de 48 mois et avec un apport initial de 300 000 dinars. La mensualité sera de l’ordre de 18 850 dinars.
En procédant ainsi, les concessionnaires veulent limiter les conséquences de la décision des pouvoirs publics de supprimer les crédits à la consommation représentant plus de 30% des ventes, selon les chiffres de l’association des concessionnaires algériens (AC2A). La réservation par la marque française d’un espace important (le sous-sol) de son pavillon à la vente par la formule leasing indique parfaitement les intentions commerciales en la matière.