Le commerce informel ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des jours, et le quartier de M’dina J’dida demeure toujours le grand bazar de cette activité illégale.
Même les établissements scolaires n’ont pas été épargnés des désagréments que cause ce commerce. Cette situation est aggravée par le fait que les vendeurs à la sauvette utilisent les fenêtres du CEM Bouhafs comme vitrine où sont exposés leurs articles.
Situé dans le quartier commerçant de M’dina J’dida, l’établissement est confronté un nouveau phénomène. Il ne s’agit plus des seules nuisances, mais de l’utilisation des murs et fenêtres comme support de commerce. Une nuisance et une anarchie vécue au quotidien, du fait de ces agissements, puisque ces vendeurs illicites étalent leurs marchandises aux alentours de cet établissement, certains attachent même leurs produits sur les grillages des fenêtres.
Imaginez, au moment des cours, ces gens qui prennent place devant les classes, en criant à tue-tête. Comment l’élève peut-il se concentrer sur ce que dit son enseignant ? Comment ce dernier peut-il dispenser son cours dans ce brouhaha ambiant ? Devant cette anarchie, les autorités locales restent indifférentes sur ce qui se passe, affirment des parents d’élèves venus se plaindre, «alors qu’un poste de police se trouve à quelque mètres des lieux».
La même situation était constatée devant d’autres établissements situés à M’dina J’dida, avant d’être assainie par les policiers, «qui devraient de nouveau intervenir pour libérer au moins les établissements de l’éducation qui sont censés éduquer les nouvelles générations, et leur éviter cet exemple néfaste», ajouteront-ils.
Les parents d’élèves ont bien évidemment peur pour le niveau de leurs enfants, ils souhaitent qu’une solution soit prise à l’encontre de ces vendeurs qui squattent les lieux sans aucune gêne. «Mon enfant me parle quotidiennement de ce qu’il a entendu pendant les cours, d’autant plus, que l’année dernière son niveau a beaucoup baissé. Le climat idéal pour que nos enfants étudient en toute quiétude n’est pas pris en considération, ni par ces vendeurs et ni par les responsables qui n’ont pas encore réagi, alors que cette situation dure depuis déjà plusieurs années» nous dira un des parents.
«Ces vendeurs ne vont pas se déplacer de ce lieu tous seuls, c’est sûr. Il faut frapper fort, car c’est un établissement éducatif qui doit être respecté. Regardez comment ils attachent les articles à vendre sur les fenêtres des classes, mais c’est absurde» ajouta un autre. En fin d’année, ne nous étonnons pas si les résultats du BEM ne seront pas à la hauteur, car ces élèves qui sont d’ailleurs à l’âge sensible de l’adolescence, ne trouvent pas toutes les conditions pour une année très réussie».
Il est à noter que, la gendarmerie d’Es-Sénia a entamé il y a quelques semaines, une campagne d’éradication des marchés informels. Cette dernière a touché celui de la cité Djamel qui a été définitivement éradiqué. Ces campagnes devraient toucher en priorité les activités informelles installées aux alentours des établissements scolaires, car elles entravent réellement l’apprentissage des élèves et le rendement des professeurs.
Jalil Mehnane