Le lait, l’eau, l’assurance automobile, les transports et éventuellement le pain: Des augmentations à volonté!

Le lait, l’eau, l’assurance automobile, les transports et éventuellement le pain: Des augmentations à volonté!

Les ménages seront une nouvelle fois secoués par des hausses qui se profilent déjà à court terme.

Une augmentation en cache une autre. L’année 2017 n’a pas livré son lot de mauvaises surprises. Après l’électricité et le carburant, la liste se prolonge pour toucher l’ensemble des produits de consommation et de service. Les ménages seront une nouvelle fois secoués par des hausses qui se profilent déjà à court terme. Ce n’est pas de l’intox ni du moins une blague. La tarification de l’eau sera officiellement élevée. Cette vieille revendication sera bientôt traduite sur le terrain. Le gouvernement a engagé une réflexion dans ce sens. «Une nouvelle tarification de l’eau est en cours d’étude qui déterminera le barème en fonction de la catégorie des utilisateurs (opérateurs économiques, ménages…)», a indiqué mardi dernier le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Une annonce qui a dû agiter plus d’un de bon matin. Autrement dit, à partir d’un certain seuil, le compteur va chiffrer plus. Désormais, l’eau qui coule au robinet coûtera plus. Les ménages devront faire très attention à leur consommation pour ne pas être choqués par une facture très salée.

Le ministre a soutenu que «cette mesure contribuera à résoudre le problème du déficit financier de l’Algérienne des eaux (10 milliards de dinars) qui croule également sous le poids des branchements illicites et des fuites d’eau». Ainsi, le portefeuille des citoyens reste le seul recours pour pallier tous les problèmes de gestion. Ce n’est pas tout. Le sachet de lait ne sera pas épargné par cette vague.

Ce produit subventionné par l’Etat connaîtra également une augmentation du tarif. Son prix dépassera, sans doute, les 30 dinars avec le changement de l’emballage prévu pour bientôt. Suite à l’instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal de conditionner le lait dans des boîtes en carton au lieu du plastique, les entreprises vont faire partager les charges aux citoyens. L’augmentation de ce produit essentiel qui touche de larges couches sociales va provoquer un véritable trou dans le budget des familles. Le pain verra éventuellement son prix augmenter. L’Union nationale des boulangers est revenue à la charge pour réclamer pour la énième fois une hausse du prix de la baguette. Suite à l’augmentation des tarifs de matière première et ceux de l’électricité et du gaz, les boulangers exigent une marge bénéficiaire de 20% pour pouvoir supporter les charges.

Une réunion sera organisée, la semaine prochaine, pour discuter des difficultés auxquelles font face actuellement les boulangers, notamment en ce qui concerne le recul de leur marge bénéficiaire. «Cette décision a été prise au moment où les boulangers font face à une augmentation généralisée des produits nécessaires à la panification», a indiqué Youcef Kalafat, président de l’Union nationale des boulangers, ajoutant que les subventions étatiques ne concernent en réalité que la farine. Celui-ci a rappelé que le prix de la baguette fixé par le gouvernement n’a pas changé depuis une quinzaine d’années, ce qui fait que la marge bénéficiaire des boulangers a régressé de façon substantielle, suite à l’augmentation des prix des énergies et des matières premières autres que la farine.

Pour ces derniers, cette augmentation peut être évitée à condition que l’État reconsidère son taux de subvention pour qu’il atteigne les 20%. Il n’y a pas que ça. Les automobilistes seront surpris par la nouvelle tarification de l’assurance des véhicules contre les catastrophes, qui augmentera de 3000 dinars. Avec les dernières augmentations du carburant, circuler en voiture devient de plus en plus coûteux pour les automobilistes. Les transports ne sont pas non plus moins chers.

Certains taxieurs n’ont pas attendu la décision du gouvernement pour procéder à des augmentations. Certes, la tutelle a rejeté la requête des transporteurs, mais cela n’exclut pas une éventuelle révision. Ces augmentations viennent s’ajouter à la flambée des fruits et légumes. Malgré le retour du beau temps, les prix des fruits et légumes restent au plafond. Devant l’absence de contrôle, les commerçants font la loi en prenant les citoyens en otage. Affaiblis déjà par les récentes augmentations apportées par la loi de finances 2017, les familles auront du mal à joindre les deux bouts. Il faut reconnaître qu’avec l’inflation et la cherté du pouvoir d’achat, le salaire moyen reste insuffisant pour assurer les besoins élémentaires d’une famille de quatre membres.