La distribution du lait en sachet a été perturbée durant ces premiers jours du mois de Ramadhan. Il a été constaté, en effet, que le sachet de lait se fait rare dans certains quartiers et localités d’Oran. Selon les commerçants, la demande dépasse largement l’offre, puisque la consommation du lait double durant le mois sacré, car le lait est utilisé dans la préparation de plusieurs plats, dessert, crème, flan et les gâteaux.
La situation s’est aggravée par le stockage du produit à la fois par les consommateurs et les commerçants. Ces stocks viennent en déduction de ce qui devrait être au niveau de la consommation.
Selon d’autres sources, cette situation est dû aussi à l’utilisation de la poudre du lait distribuée par l’office national interprofessionnelle du lait dans la production d’autres produits laitiers au lieu de la fabrication du lait, le petit lait, des yaourts et d’autres produits.
Alors que la réglementation stipule que cette poudre doit être utilisée exclusivement dans la production de lait en sachet et qui doit être vendu à 25 dinars. Cependant certains transformateurs ne respectent pas cette mesure, et par conséquent le lait manque sur le marché et, quand il est disponible il est vendu à 30 dinars.
Des dispositifs ont été pris afin d’approvisionner de la manière la plus régulière, le marché et faire face aux perturbations. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont pris, dernièrement, la décision d’augmenter les quotas de poudre de lait des transformateurs pendant le Ramadhan. L’Algérie est considérée comme le plus gros acheteur de poudre de lait écrémé dans le monde.
A ce sujet, il faut préciser que l’Algérie importe annuellement de grandes quantités de poudre de lait pour un montant avoisinant les 3 milliards de dollars que l’ONIL distribue depuis la crise alimentaire mondiale de 2008 à travers le système des quotas, ce qui a conduit à une tension sur le marché du lait en sachet qui est devenue récurrente.
Le gouvernement avait décidé alors d’encourager l’intégration du lait cru dans le système de production pour réduire la facture, mais cela ne semble pas avoir produit les résultats escomptés.
Toutefois, la collecte de lait cru a connu une certaine amélioration à Oran. Elle est passée de 16 millions de litres les années précédentes à 20 millions de litres en 2011. Cependant, elle n’a pas pu concurrencer le lait en poudre, d’où la crise. Pour inciter les transformateurs à intégrer le lait cru, une prime sera octroyée, en plus de la prime d’incitation, déjà en vigueur, aux collecteurs de lait cru. La ville d’Oran compte 1.100 éleveurs.
Mehdi
