Les prix des viandes rouges s’envolent dans les boucheries de quartier à Oran. Le prix d’un kilo de veau frôle désormais la barre symbolique de 2.000 dinars, a-t-on constaté dans les boucheries. Certains parties «nobles» sont cédées à 2.800 dinars et plus.
Cette envolée spectaculaire des viandes bovines est mal vécue par les familles qui se sont habitués dans le passé à consommer cette viande qui coûtait moins cher que l’agneau. Les justifications des bouchers n’arrivent plus à convaincre les consommateurs qui s’interrogent sur les causes réelles de cette spéculation sur les viandes bovines. «La peste des petits ruminants, qui aurait décimé des milliers de têtes ovines ne concerne pas les vaches, alors pourquoi cette flambée soutenue des prix des viandes bovines ?», s’interroge ce père de famille vraisemblablement importuné par les flambées inexpliquées qui touchent plusieurs denrées alimentaires dans les marchés. «Partout où on tourne la tête, les prix flambent.
L’agneau n’est pas cédé à moins de 1.400 dinars le kilo, alors que pour la viande de brebis il faut débourser 1.200 dinars. Certains bouchers proposent l’agneau à près de 1.500 dinars, mais pour les parties nobles il faut payer parfois le double. On n’a plus droit à des protéines dans nos assiettes ou quoi ! Le comble c’est que le foie de volaille jadis cédé à un prix abordable coûte aujourd’hui près de 800 dinars le kilo», regrette ce père de famille. Cette envolée des prix concerne également les viandes blanches. Le kilo de l’escalope de dinde est proposé entre 800 et 890 dinars, alors que celui du poulet oscille entre 680 et 750 dinars.
Les bouchers harcelés quotidiennement par leurs clients invoquent souvent la cherté des aliments de bétail et la hausse des charges des éleveurs pour justifier ces prix exorbitants, mais pour nombreux consommateurs il s’agit de faux arguments pour couvrir la spéculation sur les viandes.