Le « j’y suis, j’y reste » de Bouteflika: l’opposition doit attendre les « rendez-vous électoraux de la république »

Le « j’y suis, j’y reste » de Bouteflika: l’opposition doit attendre les « rendez-vous électoraux de la république »
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Le président Abdelaziz Bouteflika a signifié dans un message à l’occasion de la commémoration du jour de l’indépendance nationale, le 5 juillet 1962, qu’il était élu et qu’il assumera ce « sacrifice » malgré sa « condition physique actuelle ».

A l’opposition à qui il a exprimé sa « considération », il suggère d’accomplir son « rôle » et de faire connaître ses « propositions alternatives » au peuple algérien qui choisira « souverainement lors des rendez-vous électoraux de la République.

C’est donc un « j’y suis, j’y reste » qui est adressé à l’opposition rassemblée au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratiques (CNLTD) qui réclame son départ et la tenue d’une élection présidentielle anticipée au motif qu’il existe une « vacance » du pouvoir à la présidence de la République.

Bouteflika a tenu a faire savoir qu’il continuera à accomplir son mandat en dépit de sa « condition physique actuelle » et qu’il s’attellera à « accomplir ce devoir avec l’aide de Dieu, conformément au mandat que m’a confiée la majorité de notre peuple ».

LG Algérie

Si le ton à l’égard des membres de la CNLTD qui avait été accusés dans un précédent message de pratiquer la « politique de la terre brûlée » est moins vindicatif, il a tenu à rappeler que l’Algérie, « il y a quelques années seulement » a « très chèrement payé le prix des discours populistes, de la démagogie et du défi à la loi’.

 » Tirons donc les leçons de ces amères expériences pour nourrir notre pluralisme politique, associatif et syndical, de joutes nobles autour de programmes alternatifs » écrit le président Bouteflika en invitant l’opposition, à défendre ses propositions dans la perspective des « rendez-vous électoraux de la République ».

Ce n’est pas une nouveauté mais c’est un niet renouvelé et réitéré à l’exigence de la tenue d’élections présidentielles anticipées formulés par la CNLTD et dont la faisabilité paraissait déjà très problématique.

L’opposition est invitée, dans le « respect de la déontologie démocratique » à jouer son rôle, comme le fait la majorité qui le soutien, dans le cadre du « débat démocratique, pour semer l’espoir et pour soutenir l’effort ». Et à attendre…