Le JRS alerte sur le droit des migrants en Algérie et au Maroc

Le JRS alerte sur le droit des migrants en Algérie et au Maroc

Les rapatriements forcés et les violations des droits des migrants augmentent au Maroc et en Algérie : cette situation a été dénoncée jeudi à Bruxelles par la branche européenne du service des jésuites pour les réfugiés. Dans un rapport remis à l’Union européenne, les jésuites déplorent l’absence, dans les deux pays, d’une loi permettant aux migrants d’obtenir le statut de réfugiés. Toujours selon les jésuites, la situation des migrants est également aggravée par l’indifférence de l’Union européenne qui préfère se désintéresser du problème.

Pendant des années, l’Union européenne a demandé au Maroc de refouler les migrants sans vérifier si ces personnes avaient besoin d’une protection humanitaire. En ce qui concerne l’Algérie, autre pays de transit, de nombreux immigrés se retrouvent pris au piège dans un pays dont ils ne parviennent plus à sortir et en sont réduits à demander l’aumône et à vivre dans des bâtiments abandonnés. Souvent, on leur confisque même leur téléphone cellulaire. A la frontière, des bandes locales, et parfois des membres de la police, profite des plus vulnérables.

L’histoire émouvante d’Armel

Le rapport des jésuites raconte l’histoire bouleversante d’Armel, un camerounais de 37 ans qui nageait en pleine nuit à deux kilomètres des côtes marocaines, à proximité de l’enclave espagnole de Ceuta, trainant une chambre à air sur laquelle se trouvait une femme enceinte. Lorsque le pneu a crevé, une embarcation de la Garde Civile espagnole a refusé de leur prêter secours. Le couple a été secouru par la police marocaine, mais la femme a perdu son enfant. L’Europe devrait donner l’exemple et montrer que les droits humains ne peuvent être négociés.