Le journaliste Marocain Ali Lemrabet cesse sa grève après « satisfaction de ses revendications »

Le journaliste Marocain Ali Lemrabet cesse sa grève après « satisfaction de ses revendications »
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Le journaliste marocain opposant, Ali Lemrabet, qui veut reprendre son métier au Maroc après 10 ans d’interdiction, a annoncé qu’il cessait une grève de la faim entamée il y a plus d’un mois à Genève pour dénoncer des mesures administratives prises à son encontre par les autorités du royaume. M. Lemrabet a annoncé cette décision, dans un communiqué, « après les déclarations du ministre marocain de l’Intérieur annonçant officiellement (qu’il) pourra renouveler son passeport à Barcelone et pourra obtenir un certificat de résidence au Maroc après un séjour de trois mois ».

Le journaliste marocain, en grève de la faim depuis le 24 juin, a expliqué qu’il allait « demander, quand sa santé le lui permettra, le renouvellement de son passeport aux services consulaires de Barcelone », où il réside aux yeux des autorités marocaines. Puis il rentrera au Maroc où il séjournera pendant trois mois chez son père à Tétouan afin de recevoir un certificat de résidence, d’après le texte. Il a, par la suite, l’intention de demander « un récépissé de création d’un hebdomadaire satirique ».

M. Lemrabet est connu pour ses positions audacieuses sur des questions nationales sensibles. Il figure en bonne place parmi la poignée de journalistes locaux courageux qui n’entendent pas jouer à « la voix de leur maître », le roi en l’occurrence. En Avril dernier, M. Lemrabet, qui a eu le courage d’affirmer que les réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie) n’étaient pas de « séquestrés » comme l’affirme la propagande du régime marocain, avait fini de purger une peine « inventée pour lui », une interdiction de dix ans de pratiquer le journalisme.

En début de semaine, des militants de la liberté d’expression ont appelé, par la voix d’une pétition, le roi marocain, Mohamed VI, à mettre fin à une situation de plus en plus dangereuse pour la vie du journaliste. Le texte de la pétition, une lettre ouverte au roi et signée par des dizaines de personnalités internationale, observe que « la liberté d’expression et la critique sont des instruments fondamentaux… » et que « toute tentative d’entraver la liberté d’expression est dégradante pour l’image du Maroc »