Le journaliste Abdelhai Abdessamiaa reste en prison

Le journaliste Abdelhai Abdessamiaa reste en prison

Le journaliste de la radio Tébessa, Abdelhai Abdessamiaa, va hélas rester en prison pour une durée inconnue, en attendant d’être jugé. Le tribunal de Tébessa a rejeté cet après midi la demande liberté provisoire introduite par son avocat Me Gouassmia. Dans un post sur Facebook, sa femme informe l’opinion publique que son mari l’a informé qu’il va entamer une grève de la faim dés ce soir dans sa cellule pour protester contre cette très longue détention qui dure depuis 14 mois.

«Abdessamiaa m’a informé mardi qu’il va entamer une grève de la faim si on lui refuse une liberté provisoire. J’ai peur pour lui, quant à moi et mes deux enfants, que Dieu nous protège… », a écrit Mme Abdelhai dans son message émouvant sur Facebook. Du coup, Hiba, quatre ans et demi, et Mohamed deux ans et demi n’auront pas le plaisir de retrouver leur papa absent de la maison depuis le mois d’août 2013.

Notre confrère Abdessamiaa, correspondant du quotidien arabophone Djaridati appartenant à Hicham Aboud, est détenu à la prison de Tébessa en raison lui reproche –t-on, de «non dénonciation d’une personne recherchée par la justice». Il s’agit évidemment de Hicham Aboud qui a quitté illégalement le territoire national via la Tunisie alors qu’il était sous contrôle judiciaire.

Le journaliste a rencontré son directeur «fuyard» dans un hôtel à Tébessa la veille de son exfiltration. La femme de Abdelhai Abdessamiaa soutient que son époux n’a jamais accompagné Hicham Aboud aux frontières ni ne la aidé à fuir. Mais rien, n’ y fait. Le juge d’instruction a fait appel auprès de la Cour suprême.

Et en attendant d’avoir droit à un procès juste et équitable, le journaliste est contraint de croupir en prison laissant femme et enfants seuls. Son avocat Me Gouassmia pensait pourtant que cette fois sera la bonne et que son client allait recouvrer sa liberté.

Voilà néanmoins que le verdit du tribunal tombe comme un couperet sur le journaliste, sa famille et sa corporation. En dernier recours, le journaliste de la radio va tenter d’attirer l’attention des autorités avec sa grève de la faim pour espérer mettre fin à son calvaire. Sur les réseaux sociaux, la corporation commence à se mobiliser pour réclamer un procès dans les meilleurs délais.