Dans son Editorial consacré à la situation politique en Algérie, le journal français « Le Monde » a estimé que la présidentielle du 12 décembre « risque d’aboutir à une élection vide de sens ».
« L’élection présidentielle du 12 décembre aurait dû constituer l’aboutissement du processus démocratique. La façon dont le scrutin est organisé ne crée pas les conditions d’une transition réelle, légitime et transparente vers un accord politique global », lit-on dans son éditorial publié le 22 octobre.
« la bureaucratie et les lobbys inféodés au pouvoir ont encore assez d’influence pour tenter de maintenir l’existant à rebours des revendications de la rue. Les vieux réflexes restent les mêmes, même si la pression populaire a obligé le système à adapter son discours. Mais, dans un climat de défiance généralisée vis-à-vis du pouvoir, celui-ci est devenu inaudible », a analysé le journal français.
« L’élection qui se profile prend des allures de parodie démocratique, dans laquelle les ex-ministres du président sortant font mine de participer à une compétition qui n’a qu’un but : faire émerger une personnalité du sérail pour que rien ne change véritablement », a ajouté le Monde.
« Ce qui fait la force de ce mouvement, c’est qu’il ne s’agit pas d’une révolte sociale ou catégorielle jetant dans la rue une partie des Algériens contre une autre. Il s’agit d’un élan qui mêle jeunes et vieux, classes populaires et plus aisées », a expliqué le journal Francais.
« Si les tenants du système imaginent qu’un retour à la situation ante est encore possible, ils se trompent lourdement. (…) A ce stade, le scrutin du 12 décembre n’est pas à la hauteur de cette aspiration et ne fera que compliquer la transition démocratique », a conclu l’éditorial du journal.
