Comme tous les Bosniaques, le nouveau coach des Verts, Vahid Halilhodzic a eu à souffrir de la guerre fratricide qui déchira l’ex-République de Yougoslavie au début des années 1990. Beaucoup l’ignorent, mais l’ex-entraîneur du PSG a échappé de justesse à la mort. Malgré le fait qu’il n’a pas quitté tôt son pays natal, car conformément à la loi en vigueur à cette période en Yougoslavie, Vahid devait attendre d’avoir 28 ans et d’avoir accompli ses obligations militaires pour partir dans un club étranger. Halilhodzic a réussi une belle carrière professionnelle en France sous le maillot du FC Nantes avec lequel il a remporté le championnat de France, mais a également été sacré meilleur buteur à deux reprises (1983 et 1985). Après cinq saisons sur les bords de l’Erdre, Vahid part ensuite terminer sa carrière de joueur au Paris Saint-Germain. Sa carrière de joueur derrière lui, Vahid retourne avec sa famille à Mostar où il possède un commerce, puis à partir de 1990, devient directeur sportif du Velez, son équipe de cœur. Mais à partir de 1992, la Yougoslavie est déchirée par la guerre civile. Après avoir envoyé sa famille se réfugier en France, Vahid échappe lui-même de peu à la mort à cause de son soutien à la résistance bosniaque face à l’armée et les milices serbes. En effet, Halilhodzic va jouer un rôle important dans la lutte des siens pour la liberté. Il devient ainsi un ennemi à abattre pour les Serbes. Halilhodzic n’a dû son salut qu’à sa femme qui l’a convaincu de la rejoindre en France où le club de Beauvais veut l’enroler. Un mercredi, le technicien bosniaque quittera le pays discrétement pour retourner vivre en France, le lendemain une dizaine de soldat se rendent au domicile de Halilodzic pour l’exécuter. Ne l’ayant pas trouvé chez lui, les Serbes brûlent la maison du techicien bosniaque.
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