Le jeune athlète Islam Khoualed a été condamné mardi, par la justice marocaine, à une peine d’un an de prison ferme pour atteinte à la pudeur d’un mineur.
Cette condamnation a suscité une déception en Algérie. Le porte-parole du ministère de Affaires étrangères, Amar Belani, a déclaré hier au Temps d’Algérie : «Nous attendons un rapport circonstancié de la représentation consulaire à Casablanca.
On escomptait un verdict beaucoup plus clément ou une relaxe de notre jeune compatriote, un sportif âgé de 15 ans», a-t-il ajouté.
Le ministère des Affaires étrangères s’exprimera «sur la base du rapport que nous recevrons incessamment de notre consulat général sur le déroulement des plaidoiries et des délibérations ainsi que sur les motivations du verdict.» Placé dans un centre de protection de l’enfance à Agadir, Islam Khoualed bénéficiera de la protection consulaire nécessaire des missions diplomatique et consulaire au Maroc, a-t-il rassuré.
La défense fera appel dans les délais prescrits par la législation marocaine, poursuivra le porte-parole des Affaires étrangères. L’Algérie attendait un verdict «plus clément» au procès du jeune athlète, a-t-il déclaré.
Les faits remontent à la deuxième semaine de février, lorsque Khoualed est parti au Maroc dans le cadre d’un entraînement en tant que membre de l’équipe nationale de voile. Une altercation l’avait opposé à un autre enfant marocain de son âge, dans un hôtel à Agadir, avant de s’élargir aux adultes.
Selon les informations rapportées par les médias marocains, l’enfant Khoualed avait tout simplement répondu à une provocation du Marocain qui lui avait baissé le pantalon en lui faisant la même chose.
Mais cette altercation a été interprétée comme agression sexuelle par les parents de l’enfant marocain qui ont déposé plainte pour «atteinte à la pudeur».
Cependant, le rapport du médecin légiste marocain a attesté de l’inexistence de la moindre trace d’agression ou de violence sexuelle sur le corps de la présumée victime. Les résultats du rapport ont été renforcés par le témoignage du président de la Fédération marocaine de voile, Ahmed Ben Waten, qui a affirmé que l’altercation s’était produite en présence des techniciens algériens, tunisiens et marocains.
K. S.