Libéré vendredi, dernier après onze mois de détention dans une prison marocaine, le jeune véliplanchiste Islam Khoualed est arrivé aujourd’hui à 13h : 30 à l’aéroport Houari Boumediene, en provenance d’Agadir.
Accompagné de son père, Azzedine Khoualed, son avocat maître Sellam et le président de la fédération algérienne de voile, il est conduit directement à l’hôtel RAIS sur la côte Est d’Alger pour se reposer.
Accédant à la volonté des nombreux journalistes, qui attendaient à l’aéroport d’Alger, le papa de l’athlète et son avocat ont improvisé une conférence de presse, histoire de tirer un trait définitif sur cette affaire qui a ajouté à l’empoisonnement des relations entre Alger et Rabat.
« Mon fils se porte bien, il a le moral, malgré onze mois de détention », se réjouit Azzedine Khouled qui s’est montré très soucieux de la scolarité de son fils. « A partir de demain, il va reprendre les cours, et je suis très heureux d’apprendre que le ministère de la jeunesse et des sports ait décidé de le mettre dans le lycée sportif avec un programme spécial pour lui permettre de rattraper le retard ».
Le père du jeune athlète est revenu sur les péripéties de cette affaire pour évoquer son calvaire avec les autorités judiciaires marocaines. Même si son fils est sorti de prison un mois avant de purger toute sa peine, Azzedine Khoualed, explique qu’il n’est redevable de rien à la Justice marocaine.
« Le 30 juillet dernier, c’était la fête de trône, j’attendais vraiment un geste de la part des autorités marocaines, elles ont préféré libéré un citoyen espagnol, coupable d’actes de pédophilie sur des enfants marocains alors que mon fils est resté en prison, ce jour-là, ma déception fut grande et j’avais compris que mon fils était une victime ».
Le père de Islam a tenu aussi, lors de sa conférence improvisée, à remercier les autorités, en particulier la consul général d’Algérie à Agadir « pour m’avoir facilité les formalités de visa et les autres procédures administratives ».
Ainsi donc se termine la mésaventure de Islam Khoualed qui va pouvoir reprendre bientôt des cours et surtout s’adonner de nouveau à son sport favori, la planche à voile.
Pour rappel, il participait avec l’équipe algérienne à une compétition au Maroc. Suite à une « prise de bec » avec un athlète marocain de son âge, il s’est retrouvé condamné en mars 2012 par le tribunal de première instance d’Agadir, à un an de prison ferme et à 400 000 dirhams de dommages et intérêts pour « atteinte à la pudeur ».