Auteur de trois sauvetages décisifs, Chaouchi a été tout simplement l’homme du match.
Chaouchi : il l’a promis, il l’a fait !
Faouzi Chaouchi l’avait promis : «Ce sera le match de ma vie.» Celui que Rabah Saâdane a tardé à prendre en sélection a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. Il a démontré hier qu’il n’avait vraiment peur de rien et que ce ne sont pas les noms ronflants qui étaient en face qui l’impressionnerait. Sa parade à la troisième minute lui a donné confiance et rassuré les supporters algériens. Auteur de trois sauvetages décisifs, il a été tout simplement l’homme du match.
Bougherra : le déménageur aérien
Aligné au poste inhabituel d’arrière droit, Madjid avait tendance à s’oublier un peu dans le placement durant la première période. Il a eu le mérite de bien museler Amr Zaki, quasi-inexistant durant le match. En deuxième mi-temps, avec le retour au 3-5-2 suite à la rentrée de Karim Matmour, il a retrouvé son poste de prédilection dans l’axe central et a fait le ménage, avec Halliche, dans le jeu aérien.
Belhadj : précieux en attaque, frileux en défense
Il a fait du Belhadj, à savoir très habile balle au pied et précieux dans l’apport offensif, mais frileux sur le plan défensif, avec quelques passes malencontreuses à l’adversaire. Un coup franc direct botté par lui a été détourné in extremis par El Hadary, alors qu’un débordement en première mi-temps a failli permettre à Saïfi et Ghezzal d’ouvrir la marque.
Halliche : la rage du gladiateur
Combatif à souhait, impérial sur les balles aériennes, il a aussi été très présent balle au pied, contrant de nombreux adversaires de manière très propres. Il a confirmé ses qualités de gladiateur qui n’a peur de rien du tout. L’explosion de joie qu’il a exprimée à la fin de la rencontre et la rage qu’il a extériorisée témoignent de sa motivation à arracher la qualification, lui qui porte encore dans sa chair les traces de la lâche agression perpétrée contre le bus de la sélection algérienne au Caire.
Yahia : un but à la Van Basten !
Irréprochable en défense, il a de plus été l’auteur de l’unique but de la rencontre. Et quel but ! Un but de vrai attaquant, d’un tir du pied droit à bout portant dans un angle presque fermé, à la Van Basten en finale de l’Euro-88, sur lequel El Hadary n’a rien pu faire. Blessé à un quart d’heure de la fin de la rencontre, il a dû céder sa place, mais il a été l’un des héros de la victoire d’hier, tout comme il avait été l’un des héros du succès de 2004 à Sousse. Décidément, l’Egypte lui réussit bien.
Mansouri : des maladresses dans la relance
Le capitaine des Verts a été un ton en-dessous par rapport à ses coéquipiers. Ayant récupéré beaucoup de balles, il s’est souvent montré maladroit dans la relance. Peut-être ressentait-il de la fatigue du match de samedi passé, surtout que c’est l’un des rares trentenaires que compte la sélection.
Yebda : un rôle pas clair, mais un apport précieux
Pour son premier match en tant que titulaire en sélection d’Algérie, il a su tirer son épingle du jeu, surtout au plan de la récupération et dans les duels aériens. En deuxième mi-temps, il semblait un peu perdu sur le terrain, ne sachant trop s’il devait s’occuper de la récupération devant les défenseurs centraux ou suppléer la sortie de Meghni au milieu de terrain. Il a délivré un centre qui aurait pu se révéler décisif en deuxième mi-temps, le coup de tête de Ghezzal ayant été repoussé par El Hadary sur sa ligne.
Meghni : l’artiste fidèle à son talent
Comme lors du match de samedi passé, il s’est montré très utile dans la récupération et, surtout, dans la conservation du ballon. Ses dribbles d’artiste ont souvent poussé ses adversaires à commettre la faute. Il a été malheureusement blessé au début de la deuxième mi-temps. Sur les matches de samedi et d’hier, il a énormément séduit et démontré qu’il peut vraiment beaucoup apporter à la sélection nationale.
Ziani : encore une passe décisive !
Contrairement au match de samedi, où il avait débuté en trombe avant de flancher physiquement en fin de rencontre, il a su ménager ses efforts, évitant de courir inutilement. Au moment où les Egyptiens l’avaient presque oublié, il a délivré une passe précise en direction de Yahia qui a inscrit l’unique but de la partie. Enième passe décisive dans ses qualifications. En deuxième mi-temps, il s’est sacrifié pour couvrir Belhadj au plan défensif. En dépit de la fatigue, il a lutté courageusement jusqu’à la fin.
Ghezzal : abnégation défensive, danger offensif
Saâdane lui a confié le rôle de deuxième attaquant et de pivot pour servir son coéquipier Rafik Saïfi. Il s’est beaucoup dépensé pour s’acquitter de sa tâche, mais il s’est montré surtout dangereux lorsqu’il était à son vrai poste, celui d’attaquant de pointe. Une première fois en se faisant devancer par El Hadary sur un centre de Belhadj, et une deuxième fois en reprenant d’une tête piquée un superbe service de Yebda. Exténué à la fin du match, il a quand même contribué dans le travail de récupération et continué à harceler les défenseurs égyptiens.
Saïfi : l’homme qui a fixé la défense égyptienne
Comme à son habitude, il s’est beaucoup dépensé sur le flanc de l’attaque, mais aussi en défense sur les coups francs adverses et lors du début de la deuxième mi-temps. Sa mobilité a obligé l’adversaire à fixer deux défenseurs pour le surveiller, surtout que les deux occasions qu’ils s’étaient procurées lors du match du Caire ont fait que les Egyptiens l’ont craint jusqu’à ce qu’il soit remplacé par Ghilas.
Matmour : double mission accomplie
Il savait qu’il avait une double mission : contribuer à la qualification des Verts pour la Coupe du monde et se racheter de sa prestation terne de la première mi-temps du match du Caire. Il a accompli sa mission et fait montre d’une grande application dans sa tâche défensive à droite et d’une certaine vélocité en attaque qui lui ont permis de mener deux contres qui auraient mérité un meilleur sort.
Zaoui : un sauvetage décisif
C’est le genre de match où sa présence est très utile. Avec son impact physique, sa grande détermination et sa hargne, il a très bien rempli son rôle en remplaçant Antar Yahia sorti blessé. Il a même été auteur d’un vrai sauvetage en contrant avec son corps un tir d’un attaquant égyptien à bout portant, alors que Chaouchi était à terre. Un apport vraiment précieux.
Ghilas : de la fraîcheur et de la mobilité
Rentré pour les dernières minutes du match à la place de Saïfi, il a alterné repli défensif et harcèlement offensif. Il a joué trop peu de temps pour juger sa prestation, mais il a apporté sa fraîcheur physique en fin de match.