Faciles vainqueurs du Danemark (3-1), les Japonais terminent deuxièmes du groupe E et décrochent le deuxième billet de leur histoire pour les 8es de finale. Ils affronteront le Paraguay.
Qui l’aurait cru il y a encore deux semaines ? Mardi prochain (16 heures), à Pretoria, le Japon défiera le Paraguay en huitième de finale de cette Coupe du monde 2010. L’affiche promet d’être aussi improbable qu’inédite. Voir le pays du Soleil-Levant atteindre ce stade de la compétition pour la deuxième fois de son histoire, huit ans après y être parvenu sur ses terres, peut sembler surprenant. Mais si le Japon termine deuxième du groupe E, à trois longueurs des Pays-Bas, c’est d’abord parce qu’il a su dompter ses deux concurrents directs.
Face à l’expérience du Danemark, la sélection japonaise a affiché les vertus qui avaient retourné le Cameroun (1-0) et qui avaient fait vaciller l’ogre néerlandais (0-1) : une vraie solidarité, un collectif bien organisé, une incontestable envie de jouer et une efficacité redoutable. Pendant que Tomasson vendangait et se cassait les dents sur sa défense, l’équipe de Takeshi Okada n’a eu besoin que de deux coups de patte pour forcer la décision. Deux coups francs : le premier – un tir flottant et puissant de Keisuke Honda – s’est logé dans le petit filet droit de Sörensen. Surpris par la trajectoire du ballon, le gardien danois avait effectué un petit pas sur sa gauche. Erreur fatale. (1-0, 17e). Le second but japonais ? Une merveille de frappe enroulée signée Endo, qui a contourné le mur danois pour replonger le long du poteau (2-0, 30e). Ce même Endo aurait pu inscrire un nouveau coup franc si son lob de 35 mètres n’avait pas heurté le montant droit de Sörensen (49e). Servi sur un plateau par Honda, Okazaki s’est chargé de mettre les siens à l’abri (3-1, 88e).
Le Japon poursuit donc assez logiquement sa route. Incapable de développer du jeu, maladroit offensivement, le Danemark n’a réduit le score que grâce à un penalty (généreux), transformé en deux temps par Tomasson (2-1, 81e). Cela ne lui évite pas un retour prématuré au pays, avec deux revers dans ses valises. Et le sentiment du devoir non-accompli : lors de ses trois précédentes participations, le Danemark avait franchi le cap du premier tour. Pas cette fois.