Où en est actuellement leprojet de constructiondu 8e grand pont de Constantine, le Transrhumel ?
Qu’en est-il de l’entretien des autres ponts de la ville des rochers par les organismes concernés, à savoir la direction des Travaux publics et l’APC ?
Telles ont été les thèmes soumis à débat et discutés hier au cours de l’émission «Forum» diffusée sur les ondes de la radio régionale.
En l’absence d’un représentant de la municipalité, celui de la DTP, en l’occurrence M. Dib, chef de service développement des infrastructures de base, s’est retrouvé seul sur le plateau pour répondre en direct aux questions des journalistes et des auditeurs qui intervenaient par téléphone.
D’un coût global de 15 milliards de dinars, le futur grand pont, qui enjambera le Rhumel sur une distance de 1.200 mètres, reliera le quartier de Djenane Ezzitoune aux hauteurs du chemin forestier. Il sera construit suivant les normes de la dernière technologie en la matière en s’appuyant, comme le pont du barrage de Béni Haroun, sur des haubans, explique M. Dib.
Ce responsable indique que la durée de réalisation du projet a été fixée à 32 mois. Elle pourrait toutefois être réduite avec le consentement du partenaire brésilien.
Il donnera les explications techniques essentielles sur cet ouvrage géant qui sera soutenu par 8 piliers et comportera une double voie de circulation automobile qui surplombera le Chalet, Sidi-Rached, pour aboutir à la cité des Castors et rejoindre le rond-point du Ziadia.
Ainsi, dans le futur, grâce au Transrhumel, les habitants de Ziadia pourront rejoindre la rive ouest et le quartier de Djenene Ezzitoune ainsi que le boulevard de la Soummam qui relie Boussouf au stade Hamlaoui, en seulement 5 minutes par voiture.
La route comportera également des passages piétons dans les deux sens qui seront protégés par des glissières métalliques.
Etablissant une situation du projet, le représentant de la DTP a rappelé que la phase préparatoire a démarré au mois de juillet par les études techniques et de faisabilité menées par l’entreprise brésilienne Guttierez Andrade chargée de la réalisation.
Celle-ci vient d’installer sa base de vie au niveau de l’ancienne fourrière municipale ainsi que la centrale à béton tandis que le matériel arrive au fur et à mesure au port de Skikda.
«Jusqu’à présent, nous avons comptabilisé 15 sorties sur le terrain dans le cadre de la délimitation du parcours de la route. 99 % de celui-ci se trouvent maintenant libérés et il ne reste que quelques détails à régler.
En ce qui concerne les habitations se trouvant sur le parcours et qui pourraient disparaître, nous avons recensé uniquement 2 ou 3 concernées», explique M. Dib.
Pressé de fournir une date approximative du début du chantier de construction du pont, l’invité de l’émission dira: «Selon les évaluations faites, nous pouvons dire que le chantier de construction du pont démarrera probablement dès le 15 mars prochain à partir du chemin forestier, et tout le parcours de la route sur ce chemin fortement boisé, c’est-à-dire pas plus d’une centaine de mètres environ, sera reboisé par la suite.
A compter de cette date, il ne restera alors que 30 mois comme délai de réalisation de tout le projet», a tenu à préciser M. Dib. Dans ce projet, la question du transfert de technologie a été également prise en compte, révèle M. Dib, qui explique que le partenaire brésilien s’est engagé à former les ingénieurs algériens.
La formation se déroulera sur le site et le chantier pourra également recevoir des étudiants de l’université de Constantine pour des journées de formation et d’information sur les dernières techniques de construction des ouvrages d’art.
Cette question a amené les animateurs à parler de la maind’œuvre affectée au projet. Si le responsable de la DTP n’a pu fournir des chiffres à ce sujet, il dira néanmoins que l’encadrement technique du projet est entièrement brésilien et est constitué de 26 ingénieurs environ. La seconde partie de l’émission relative à la maintenance a été seulement passée en revue du fait de l’absence du représentant de l’APC, organisme auquel échoit l’entretien de la plupart des petits ponts de Constantine.
Dans ce cadre, le représentant de la DTP dira que les ponts stratégiques de la ville sont soumis à des visites annuelles et des inspections détaillées avec expertises et éventuellement travaux de réparation suivant les dommages subis.
Il cite l’exemple du pont de Sidi-M’cid dont les câbles ont été refaits en 2001 pour 11 milliards de centimes, ceuxci ayant été usinés spécialement en Italie pour cet ouvrage.
A. Mallem