En raison des travaux d’aménagement et d’extension lancés par les autorités saoudiennes au niveau de la Sainte mosquée de la Mecque, les pèlerins algériens doivent, cette année, s’attendre à des difficultés de transport et doivent accepter le partage de leurs chambres avec plusieurs autres pèlerins, a relevé hier, à Alger, Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et du Wakf. «Les pèlerins doivent accepter les désagréments et les conditions difficiles de cette année», a-t-il dit à des pèlerins de la région centre, invités à la première rencontre d’orientation.
Il a rappelé que cette année est exceptionnelle à cause des travaux, contraignant l’Arabie Saoudite de réduire le nombre des pèlerins par pays. Le quota de l’Algérie qui était de 36 000 hadjis, a baissé de 20%, soit 7200 pèlerins de moins pour atteindre un total de 28 800, tirés au sort.
Le directeur général de l’Office du hadj et de la omra, cheikh Barbara, a annoncé, pour sa part, que le premier groupe de hadjis partira aux lieux- saints le 18 septembre prochain. Suite à la hausse des frais d’hébergement, l’office a supporté seul les frais de réservation tandis que les agences de voyages n’ont rien déboursé, a-t-il dit. Ils n’ont pas essuyé de pertes financières comme c’était le cas pour la omra lorsqu’ils ont dû payer 50 % des frais de réservation alors que le quota de l’Algérie avait été réduit quelques mois après. Un courrier a été adressé aux autorités saoudiennes pour étudier le cas de ces agences et les dédommager.
Pour le hadj 2013, le quota des agences a été réduit de 3100 pèlerins tandis que l’office a vu son quota baisser de 4100 pèlerins. Chacune des 43 agences retenues pour le hadj devra prendre en charge 200 pèlerins. Les lieux d’hébergement loués par l’office pour abriter les hadjis seront distants de 400 mètres à 1,4 kilomètre de la mosquée de La Mecque.

Au regard de la hausse des frais de location, de transport et des autres services à l’occasion de la période du hadj, l’Etat algérien a décidé de contribuer avec 15 000 DA pour chaque pèlerin. Pour éviter aux hadjis les contraintes administratives ou autres, ils doivent appliquer les consignes des 80 délégués de la commission chargée par le ministère des Affaires religieuses pour assurer l’encadrement.
Le ministère a instruit ces délégués pour bien encadrer et orienter les pèlerins qui doivent s’en passer des services de confort. Ils doivent s’attendre à des difficultés de transport au niveau des lieux-saints, malgré les efforts de l’Etat pour louer des bus confortables pour les mettre à leur service. M. Barbara a conseillé les pèlerins qui seront pris en charge par les agences de voyages d’exiger des contrats afin d’éviter des situations conflictuelles au sujet des services assurés par celles-ci.
Une commission intersectorielle pour évaluer l’encadrement
L’encadrement et la prise en charge assurées par l’office et les agences seront évalués par une commission intersectorielle, composée de différents ministères tels que la Santé, l’Intérieur et le Transport. Cette commission sera sur place pour suivre de près leur mission afin de garantir une meilleure prise en charge aux pélerins.
Une fois de retour en Algérie, elle élaborera un rapport qui permettra au ministère des Affaires religieuses d’infliger des sanctions aux parties qui n’assureront pas convenablement leur mission. Le rapport mentionnera les problèmes rencontrés par les pèlerins dans les domaines de la santé, de transport, d’hébergement ou encore de l’administration.
Des rencontres quotidiennes sont prévues entre les délégués et les pélerins pour signaler les difficultés rencontrées aux lieux-saints de l’Islam. L’Etat algérien a ainsi œuvré pour assurer les meilleures conditions aux hadjis qui doivent éviter, notamment les débats conflictuels avec les autres communautés au sujet des situations qui prévalent dans certains pays arabes et s’occuper par la lecture du Coran. Le coût du Hadj 2013 a été fixé à 256 000 DA sans le prix du billet, selon l’office. Les pèlerins ont droit, comme chaque année, à un pécule de 2500 rials saoudiens.
Karima Sebai