Le GSPC vit ses derniers moments

Le GSPC vit ses derniers moments

Si par le passé, le terrorisme en Algérie a été alimenté par l’idéologie d’islamistes intégristes et radicaux, aujourd’hui c’est le crime organisé qui participe à sa survie pour le seul objectif d’intérêts matériels et la déstabilisation socio-économique du pays, constituant ainsi l’unique idéologie commune entre ces organisations de hors-la-loi.

Ainsi, cette transition forcée de l’idéologie vers le banditisme est un signe qui ne trompe pas sur la condition de l’islamisme armé en Algérie.

En fait, il vit ses derniers moments en Algérie. «Ce n’est pas de la fabulation mais c’est un fait: le Gspc, branche présumée d’Al Qaîda, est en train d’agoniser».

Ce sont là des propos bien fermes prononcés par une source très au fait du traitement sécuritaire.

Mais dans ses derniers soubresauts cette obscure organisation tente désespérément de se manifester par des actions sanguinaires à grande portée médiatique.

Avec les multiples coups de boutoir, les actions militaires incessantes et l’exploitation efficace du renseignement, le Gspc ou Al Qaîda au Maghreb islamique a du mal à relever la tête.

Les terroristes de la nébuleuse ont réussi à attirer la foudre fatale après le 11 septembre 2006, date à laquelle le Gspc annonçait alors son allégeance à Al Qaîda, notamment après la série d’attentats kamikazes perpétrés entre 2007 et 2008 à Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira et Batna.

La tentative du Gspc visant à restructurer ses troupes ne servira à rien. Dans les maquis du Centre et de l’Est, soit Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Médéa, Blida, Chlef, Aïn Defla, Skikda, Jijel, Batna, Khenchela, Biskra et Tébessa, cette organisation est de plus en plus acculée.

Au Sud, vu l’impossibilité de maîtriser le terrain, Abou Zeïd, qui est à la tête d’un groupe terroriste composé de près d’une centaine d’éléments, a préféré transporter ses actions dévastatrices au nord du Mali.

Au niveau des villes et les centres urbains, les forces de sécurité qui ont acquis une parfaite maîtrise du renseignement ont déjoué les pires des attentats et cela a été possible grâce au démantèlement des nombreuses cellules de soutien, cela même si le Gspc arrive parfois à créer quelques remous grâce à la complicité des trafiquants et des contrebandiers de tout genre.

Cependant, ce ne sont que des manifestations éphémères et ce, même avec la propagande médiatique diffusée à profusion sur des sites islamistes.

La preuve que le Gspc n’a plus le contrôle du terrain, puisqu’il revient au mode opératoire des bombes artisanales.

Cela a été remarqué au cours de ses derniers mois. La bête immonde qui a tissé des relations avec les différents réseaux de contrebandiers impliqués dans le trafic qui de sable, d’argent de drogue, de tabacs et même du liège, jusqu’au trafic d’armes, tentera par cette complicité de maintenir la terreur.

Certains sources ayant combattu le terrorisme durant les années 90 ont même confié dans ce contexte que d’anciens militants du FIS dissous ont rejoint ces organisations mafieuses et investissent leur argent sale dans certains projets.

Des enquêtes dans ce sens sont menées un peu partout sur le territoire national, là justement où la montée de la mouvance islamiste avait remarquablement marqué son empreinte, et pour des raisons liées au bon déroulement des investigations des services de sécurité, ces mêmes sources refusent pour le moment de divulguer des informations, surtout que certaines affaires sont sur le point d’être élucidées.

Pour nos différentes sources, le terrorisme sous toutes ses appellations a pris la forme du crime organisé et les moyens de lutte sont donc les mêmes. La tâche des services de sécurité sera certainement dure mais elle n’est guère impossible, soulignent nos sources.