Le GSPC utilise des armes de haute technologie

Le GSPC utilise des armes de haute technologie

La menace terroriste en Algérie a-t-elle franchi une étape supplémentaire, avec l’attaque perpétrée, mercredi 29 juillet, contre un convoi de l’armée près de Tipasa ?

Une chose est sûre : selon une source proche des services de sécurité, le groupe armé auteur de l’attaque a utilisé des armes qualifiées de «sophistiquées».

Notre source ne précise pas le type d’armes utilisées dans cette attaque qui a fait au moins 14 morts et plusieurs blessés parmi les militaires, mais, selon nos informations, il pourrait s’agir d’armes de type RPG de dernière génération utilisées par des guérillas puissantes comme le Hezbollah libanais.

Les deux premiers camions du convoi de l’armée ont été « pulvérisés » et les véhicules qui suivaient ont subi d’importants dommages, selon la même source.

Seules l’utilisation d’armes sophistiquées peut justifier un bilan aussi lourd, précise notre source.

Pour les services de sécurité, l’attaque porte l’empreinte du GSPC, devenu Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

L’hypothèse d’un groupe rival qui chercherait à s’imposer à l’ouest d’Alger semble désormais peu probable.

L’AQMI possède d’importants moyens financiers qui lui permettent de s’approvisionner en armes d’une telle efficacité.

Avant l’attaque de Tipasa, les services de renseignements avaient détecté la présence de terroristes du GSPC dans la région allant de l’ouest d’Alger.

Le 12 juillet, tsa-algerie.com avait fait état d’une vaste opération de ratissage déclenchée par l’armée dans cette zone (lire article).

Mais le groupe armé avait réussi à passer à travers le dispositif mis en place.

L’attaque de Tipasa intervient après celle, perpétrée le 18 juin, contre des gendarmes qui escortaient des travailleurs chinois près de Bordj Bou-Arreridj.

L’attaque, qui a fait plus de 20 morts parmi les éléments de la gendarmerie, aurait également été menée avec des armes sophistiquées.

Cette nouvelle donne inquiète doublement les services de sécurité. Les attaques font de nombreuses victimes parmi les forces de sécurité.

Et contrairement aux attentats suicides, souvent en milieu habité, les nouvelles attaques, menée en campagne, ne font que des victimes militaires, sans toucher aux civils.

Or, autant la multiplication des attentats suicides avaient pesé sur l’image des groupes armés islamistes, autant les nouvelles méthodes risquent de les rendre populaire auprès d’une population de plus en plus hostile au gouvernement.

C’est ce deuxième risque que les autorités devront redouter le plus.