La pollution du littoral de Bousmail parle groupe industriel Tonic connait-elle son épilogue? C’est ce qu’affirme la nouvelle ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables.
En visite d’inspection dans la wilaya de Tipaza le 15 juin, Fatma Zohra Zerouati, a affirmé que le groupe Tonic, spécialisé dans l’industrie du papier, s’était engagé à traiter définitivement, en l’espace de deux mois, tous ses déchets industriels à l’origine de la pollution du littoral de Bousmaïl.
Mme Zerouati a précisé que le groupe industriel qui verse ses déchets industriels dans le littoral de Bousmaïl depuis 2005, a été destinataire récemment d’une deuxième mise en demeure par la commission de wilaya chargée du contrôle et du suivi des organismes classés, le sommant de procéder au traitement du problème de la pollution à la suite de la suspension de son activité pendant trois mois.
Après une visite au site abritant le projet de la station d’épuration des eaux usées relevant du groupe, Mme Zerouati a indiqué que le premier responsable de Tonic s’était engagée à résoudre ce problème définitivement dans les deux mois à venir après l’entrée en service de la deuxième partie du projet.
« Ces déchets sont déversés directement dans les eaux depuis 2005, ce qui est inacceptable (…) aujourd’hui nous ne pouvons pas rattraper certaines situations, mais nous ne tolérons pas la poursuite de ces infractions », a martelé la ministre.
En vue de traiter ses déchets industriels, le groupe Tonic a procédé à la réalisation d’une station d’épuration des eaux usées avant de les déverser dans la mer. Cependant l’activité de l’unité est limitée au traitement organique des déchets durs, liquides et la vase en attendant l’inauguration de la deuxième partie destinée au traitement des déchets biologiques.
Le groupe Tonic est déjà en retard sur le timing fixé par l’ancien ministre des ressources en eau. ce dernier avait sommé en décembre 2016 les responsables du groupe de trouver une solution avant la fin du mois de mars dernier.
Qualifiant la situation de « catastrophe », M. Ouali avait précisé que l’on ne pouvait « passer sous silence la dégradation de l’environnement causée par les eaux industrielles non traitées déversées dans le littoral de Bousmaïl ».
Ce n’est pas trop tôt pour ceux qui bataillent, en solitaires, depuis des années contre le saccage à ciel ouvert de l’environnement maritime de Bou Ismail, l’ancienne Castiglione, une petite ville maritime qui a été pendant longtemps une destination des estivants et des connaisseurs.
L’environnement maritime y subit une agression à longueur d’année. Les habitants de la ville et les défenseurs de l’environnement n’ont pas cessé d’alerter les autorité depuis 2005 les exhortant à assumer leurs responsabilités légales.
Fatma Zohra Zerouati réussira-t-elle là où ont échoué ses prédécesseurs? On le saura dans deux mois.