Le groupe Cevital pourrait acquérir le fabricant français FagorBrandt

Le groupe Cevital pourrait acquérir le fabricant français FagorBrandt

Cevital, le groupe que dirige Issad Rabrab pourrait acquérir le groupe français Fagorbrandt.

Les noms des candidats à la reprise du fabricant d’électroménager FagorBrandt dévoilés, syndicats et direction ont dit espérer mercredi pouvoir « combiner » l’offre la plus large, celle de l’Algérien Cevital, à d’autres projets pour limiter la casse sociale. Cevital est prêt à reprendre 1200 salariés sur les 1800 du groupe.

A l’issue d’un comité central d’entreprise (CCE) au siège du groupe, deux syndicats ont confirmé que l’offre proposant de garder 1.200 des 1.800 salariés du groupe français émanait du conglomérat privé algérien que dirige Issad rabrab. Cevital, qui emploie près de 13.000 salariés, est un groupe aux activités diversifiées (industrie, menuiserie, agro-alimentaire, électroménager). Selon la CGT et la CFE-CGC, il propose de reprendre quatre des six sites du groupe : les usines d’Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher), le siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et les services après-vente situés dans le Val-d’Oise.

Parmi les concurrents de Cevital, on retrouve le fonds d’investissement américain Sun Capital, dont l’offre porte sur 700 à 1.000 emplois, entend conserver l’usine d’Orléans, le siège social et les services après-vente. Cette proposition a été qualifiée de « massacre » par un syndicat.

LG Algérie

Le fabricant de moteurs Selni, une ancienne filiale du groupe FagorBrandt basée à Nevers, propose lui de garder 240 salariés (sur 339) à La Roche-sur-Yon (Vendée). Enfin, la quatrième offre, de l’entreprise de plasturgie Variance Technologie, porte sur 207 salariés des usines de La Roche-sur-Yon et Aizenay (sur 440 pour les deux usines).

Comme l’avait annoncé vendredi l’administrateur judiciaire aux syndicats, aucune ne prévoit de reprendre l’ensemble des effectifs. Mais les syndicats caressaient l’espoir à l’issue du CCE d’un « rapprochement » entre l’offre de Cevital et les offres partielles.

« Une complémentarité entre Cevital et Selni nous paraît possible », a déclaré Christian Legay, délégué CFE-CGC (deuxième syndicat), qui veut essayer d’amener le groupe algérien « à se positionner sur La Roche-sur-Yon également ». « Potentiellement on pourrait espérer sauver 1.400-1.500 postes », estime-t-il. « On pourrait rassembler des offres pour faire quelque chose de très positif socialement », qui « ne serait pas la catastrophe qu’on aurait pu croire », a commenté Nathalie Pillet (CFTC).

D’ici la prochaine audience devant le tribunal de commerce, le 13 février, « la direction et les administrateurs judiciaires mobilisent leurs efforts pour travailler avec les candidats, les aider à compléter et améliorer leurs projets et examiner avec eux les possibilités de combiner des offres, permettant de sauver le plus d’emplois possibles », a également indiqué l’entreprise dans un communiqué.

R.N./AFP