Le groupe Benamor lancera prochainement une franchise de boulangerie, le pain surgelé ou demi-cuit bientôt sur les étals

Le groupe Benamor lancera prochainement une franchise de boulangerie, le pain surgelé ou demi-cuit bientôt sur les étals

La filière pain en Algérie connaîtra du nouveau en octobre prochain en raison du lancement de la fabrication du pain surgelé, semi-cuit ou encore de nouvelles variétés par Mediterranean Mills Company, entreprise de partenariat public-privé créée entre le Groupe Benamor et le complexe agroalimentaire Eriad de Corso (Boumerdès), nous a indiqué hier Mohamed Laid Benamor, PDG du groupe Benamor.

Les boulangeries industrielles de l’entreprise seront fonctionnelles d’ici octobre, a prévu M. Benamor, puisque le projet est en cours de finalisation.

Une franchise en boulangerie sera créée parallèlement au lancement de la fabrication du pain industriel.

Il a indiqué que l’étude pour créer la franchise est en cours et sera suivie par l’organisation d’une rencontre avec les boulangeries pour les informer sur cette franchise qui ne constitue pas une concurrence pour les boulangeries traditionnelles.

En citant l’expérience des pays européens dans ce domaine, il a soutenu que les boulangers ne seront pas menacés puisqu’ils continueront à être le principal approvisionneur du marché en pain.

A travers ce projet, il est envisagé d’améliorer la disponibilité du pain notamment durant les week-ends et pendant les périodes de fêtes, connues pour la pénurie de ce produit.

Outre les boulangeries franchisées, le pain sera commercialisé au niveau des superettes et des supermarchés.

L’entreprise produira plusieurs variétés de pain, a indiqué Benamor, citant aussi les pains spéciaux et les viennoiseries.

«Nous allons travailler directement avec les boulangeries qui seront nos franchisées». Selon lui, le pain industriel viendra en aide aux boulangeries en difficulté.

Le projet est ambitieux malgré les différentes contraintes de la filière que ne cessent de soulever les professionnels liées principalement à la baisse de leur marge bénéficiaire.

En effet, les boulangers réclament à l’Etat de prendre les mesures nécessaires afin de leur permettre de réaliser une marge bénéficiaire acceptable pour continuer à exercer cette profession.

M. Benamor a relevé que même la boulangerie industrielle supporte d’importantes charges. «Nous sommes conscients que ça ne va pas être facile, mais nous comptons sur la diversification des produits pour rentabiliser le projet», a-t-il souligné.

Depuis mars 2013, le groupe privé Benamor est devenu actionnaire à hauteur de 60% dans le complexe agroalimentaire public Eriad de Corso, à l’arrêt depuis 2003.

Le groupe Benamor compte investir 100 millions d’euros sur une période de cinq ans pour réhabiliter ce complexe et réaliser des investissements qui comprennent la mise en place de trois boulangeries industrielles, de deux nouveaux moulins, d’une unité de pâtes et d’une biscuiterie.

Karima Sebai