Le groupe agroalimentaire privé Benamor prendra 60% de parts dans l’Eriad Corso

Le groupe agroalimentaire privé Benamor prendra 60% de parts dans l’Eriad Corso
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Le groupe agroalimentaire privé Amor Benamor va prendre 60% des participations dans l’Eriad Corso (Eriad d’Alger) pour la réhabilitation du Silo et de la boulangerie, à l’arrêt depuis 2003 suite au séisme de Boumerdès.  L’information a été confirmée à Maghreb Emergent par Laid Benamor, PDG du Groupe.

C’est l’une des premières mesures concrètes, d’impliquer le secteur privé dans les projets économiques, annoncée par les pouvoirs publics et réitérée par le Premier ministre, lors de sa récente réunion avec les patrons algériens. Un consensus semble s’être dégagé allant dans le sens d’une plus grande participation du privé dans la reprise des entités économiques publiques sujettes à des difficultés financières. Une orientation saluée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui juge que la démarche du gouvernement n’est pas « dogmatique » pour autant puisque, signale Réda Hamiani président du Forum, elle inclut tout autant les investisseurs étrangers candidats à la reprise des entreprises en difficulté. C’est donc le retour des privatisations.

Entamé dans les années 2000 avec l’avènement de Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays, le processus a néanmoins marqué un coup d’arrêt en 2007 avec l’échec de la privatisation du Crédit populaire algérien (CPA). Au total, on avance le chiffre de 1200 entreprises qui étaient sur la liste des privatisables. En 2004, on estimait à 800 milliards de dinars la valeur des entités économiques constituant le secteur public à propos desquelles l’Etat avait lancé une offre d’ouverture de capital.

En mai 2005, lors de la présentation du bilan de son gouvernement devant le Parlement, l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait mentionné la concrétisation de 117 opérations de cession totale d’actifs d’entreprises publiques.

LG Algérie

Mu par le souci de préserver des milliers de postes d’emploi, l’Etat avait estimé que la privatisation était la solution idéale. Mais les politiques ne l’entendaient pas de cette oreille, à l’instar de la patronne du Parti des travailleurs (PT), qui n’a de cesse de décrier une volonté de « bradage » de l’économie nationale.