Le gouvernement entend investir le mouvement associatif, après une révision en profondeur des textes qui le régissent, de la mission de médiation pour désamorcer les tensions sociales.
Le plan d’action du gouvernement met l’accent sur la promotion du dialogue entre les pouvoirs publics et la société à travers le monde associatif. Le gouvernement a-t-il fait le constat de l’inconsistance des associations qui échappent d’ailleurs à toute gestion ? Une révision des textes relatifs aux associations n’est pas à écarter, et pour donner sa véritable dimension à la gestion participative qu’il a tant prônée. C’est d’ailleurs souvent l’absence du mouvement associatif sur le terrain qui a engendré, d’une certaine manière, tous les fléaux et les différentes formes de criminalité. Le plan prévoit donc de nouveaux textes pour « la mise à jour » du mouvement associatif parallèlement à une lutte accrue contre les fléaux et la criminalité.
Le gouvernement fera de la restauration de la sécurité et de la paix civile « une priorité pour affirmer l’État de droit, préserver l’ordre public et garantir davantage la sécurité des citoyens et de leurs biens ». Devant souvent l’indifférence ou les blocages de l’administration, la rue est devenue le seul lieu d’expression du citoyen. Expression parfois violente qui met en avant la hogra de l’administration locale qui est non seulement insensible aux préoccupations des citoyens, mais refuse de l’écouter une fois celles-ci portées dans la rue. Fallait-il à chaque fois l’intervention en haut lieu du gouvernement pour apaiser ces tensions sociales récurrentes.
Ces actions n’auront cependant d’effet sans une administration et un service public à l’écoute du citoyen. Cela à travers l’amélioration de la formation des agents, la réhabilitation de la Fonction publique, la réorganisation de l’administration avec la modernisation de ses moyens, la généralisation des technologies de l’information. Les contours de cette opération ont déjà été présentés, entre autres, par le ministre de l’Intérieur qui a pris des décisions concernant la formation et le recyclage des agents publics. Le ministre de l’Intérieur a mis sous sa coupe l’École nationale d’administration (ENA) tout en lançant un vaste plan de recrutement dans les postes administratifs et techniques pour le compte des collectivités locales. Des cycles de formation sont programmés pour les chefs de daïra, les walis ainsi que les élus locaux.
Au chapitre de la défense, le gouvernement s’engage à poursuivre le processus de modernisation de l’armée tout en restant fidèle au principe de ne jamais porter atteinte à la souveraineté des autres peuples et réaffirme son attachement au règlement des conflits par des moyens pacifiques. Sur ce plan, l’Algérie continue de soutenir les solutions dans le cadre des principes de la charte onusienne et participe dans différentes opérations internationales et régionales de règlement des crises. L’Algérie poursuivra évidemment la modernisation de son armée visant à sa professionnalisation pour assumer ses missions constitutionnelles de défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale.