Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a proposé aujourd’hui lundi, à la Commission des finances et du budget de l’APN, de revenir sur l’article relatif à l’autorisation de l’importation de la friperie, introduit par l’Assemblée dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2011.
Cette proposition, présentée conformément à l’article 61 du règlement intérieur de l’APN, a » été bien accueillie par la majorité des membres de la commission « , précise un communiqué de la commission.
Cette interdiction devait être effective dans la loi de finances 2011, mais un certain nombre de députés, accusés d’avoir été » arrosés « par les importateurs de la » frip « , avait alors réussi à convaincre le gouvernement de renoncer à cette disposition.
Les syndicalistes du secteur du textile avaient alors exprimé leur colère en dénonçant le vote des députés. Il est vrai que l’importation la » frip » plombe la production nationale. Mais d’un autre côté, la friperie reste la seule alternative pour beaucoup de familles pour s’habiller, notamment à la rentrée scolaire ou lors des fêtes de l’Aid.

« En interdisant la fripperie, c’est des milliers de familles qu’on va pénaliser » , estime Rachid Habbaz dont le magasin à la rue Hassiba ne désemplit pas, car offrant à ses clients » de bonnes affaires « .
Pour lui, » les producteurs de textile et de chaussures n’ont qu’à faire de produits de bonne qualité et pratiquer des prix accessibless pour attirer les consommateurs. » Selon lui, aussi « c’est faux que d’opposer la production des entreprises publiques à la frip. »