Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a exprimé lundi 16 mai à Oran, son souhait de réhabiliter le crédit à la consommation dont la suppression a été décidée par la Loi de Fiances complémentaire 2009, mais en l’orientant vers les produits nationaux.
« Mon souhait est qu’à un moment donné nous puissions orienter le crédit de consommation vers l’achat de produis nationaux y compris les véhicules », a déclaré M. Djoudi à la presse en marge du colloque « Organisation de l’administration fiscale et performance» qui s’est déroulé à Oran.
Le ministre des Finances a rappelé que l’arrêt de ce crédit, décidé par la loi de finances complémentaire de 2009 (LFC 2009), avait été pris dans un contexte marqué par « un emballement des importations de véhicules, l’endettement des ménages et la création d’emplois et de richesses ailleurs qu’en Algérie », conditionnant ainsi le retour au crédit à la consommation pour l’acquisition de véhicules par l’émergence d’une industrie automobile nationale.
Le ministre n’a pas précisé si les conditions pour lesquelles cette annulation est intervenue en 2009 prévalent encore trois ans plustard.
Annulation du Credoc : «Une réunion avec les opérateurs à la fin du mois»
Interrogé quant à une éventuelle annulation du crédit documentaire (Credoc), M. Djoudi a indiqué que ce dernier « a pour mission d’assainir les opérations de commerce extérieur ».
«La loi de finances complémentaire, présentée à l’APN n’a pas abordé, pour le moment ce point de l’annulation du Credoc. Ceci dit, une réunion avec les opérateurs est prévue en fin du mois en cours pour discuter davantage de ce point, mais aussi d’autres points tels les problèmes que vivent les opérateurs et les administrations de contrôle et de régulation», a-t-il dit cité par l’APS.
Par le passé, «il y a eu une place de plus en plus importante des transferts libres et de simples factures de l’ordre de 50% pour les opérations sur biens et 90% pour les services, alors que les opérations sur transfert libre ne donnent pas des éléments de traçabilité, de transparence et de sécurité pour l’économie algérienne», a rappelé M. Djoudi,
Il a indiqué en outre que c’est pour cette raison, «que nous avons opté pour un mode de financement, à savoir le crédit documentaire qui existe mais qui devient le mode unique».
Ce crédit donne beaucoup d’avantages, à savoir plus de sécurité des opérateurs (acheteurs et vendeurs), plus de garantie dans la qualité des produits et dans la négociation des prix, a encore argumenté le ministre. De nombreux opérateurs économiques se sont pourtant plaint cette disposition jugée très contraignante.
Le billet de 2000 DA ? « Il faudrait du temps pour le voir disponible »
Interpellé par ailleurs sur le manque, voire l’inexistence du nouveau billet de 2.000 DA dans certaines régions du pays, M. Djoudi a expliqué que « la Banque centrale émet graduellement en circulation ce billet». «Il faudrait du temps pour le voir disponible sur le marché», a-t-il averti.
Les autorités avaient annonce que le nouveau billet allait être mis en circulation à compter du 28 avil
Quid du problème de la fausse monnaie ? Le ministre a jugé que celui-ci «n’est pas propre à l’Algérie, mais est un véritable problème international».
Qualifiant ce phénomène «d’élément déstabilisateur de l’économie», M. Djoudi a déclaré que dans le cadre de la lutte contre ce fléau international, « nous avons équipé les trésoreries de nouveaux appareils de détection de la fausse monnaie».