Outre les mesures tendant à juguler les importations de notre pays, qui ne cessent de prendre une courbe exponentielle, le gouvernement algérien veut également mettre un terme aux exportations de déchets des métaux non ferreux.
Même s’il apparaît que l’ampleur de la décision est moindre par rapport à la batterie de mesures qui concerne les importations, il faut dire qu’elle vient au moment opportun.
En fait, bon nombre d’experts ont mis la lumière sur ce gisement qui est exporté au lieu d’être exploité en Algérie ou, dans le pire des cas, «enterré dans le désert».
A en croire certaines statistiques, ces déchets représentent une grande partie des exportations hors hydrocarbures, soit quelque 600 millions de dollars.

Ce qui signifie que cette activité est devenue une aubaine pour certains exportateurs activant dans cette branche.
Pour ce qui concerne les importations, force est de constater que le gouvernement a voulu pousser le bouchon un peu plus loin.
C’est ainsi que pour ce qui concerne les biens d’équipement, particulièrement les engins de travaux publics, la matière première et la pièce de rechange, il est désormais obligatoire d’importer à l’état neuf.
Toute importation de matériel à l’état usagé, même rénové sous garantie, n’est plus autorisée.
Il est vrai que notre pays est devenu un dépotoir à ciel ouvert de certains équipements qui ne fonctionnent guère à leur arrivée dans les ports d’Algérie, mais leur achat est vraisemblablement dû à d’autres considérations inavouées telles que la fuite des devises.
Toutefois, cette décision, qui oblige nos entrepreneurs à s’équiper avec du neuf, peut à coup sûr donner un nouveau souffle à quelques entreprises nationales en perte de vitesse depuis un certain temps.
A citer dans ce cadre la SNVI et l’ENMTP qui pourraient dire que c’est une décision sage, car elles en bénéficieront sans nul doute.
Mais, toujours est-il que la question de la qualité demeure centrale et à cause de laquelle la clientèle a peut-être abandonné et ignoré les marques nationales.
Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de mettre en relief une décision qui mettra du punch dans le partenariat public-privé, souvent prisonniers des mentalités et des jugements superflus.
Ainsi, il est fait état de l’obligation d’une participation temporaire minimum de 34% des entreprises publiques économiques (EPE) dans tous les partenariats réalisés avec des nationaux résidents, ainsi que dans le cadre de l’ouverture de capital des entreprises publiques et ce, jusqu’à la satisfaction des engagements souscrits.
Cette mesure prévoit qu’après la satisfaction aux engagements et à l’expiration du délai de 5 ans, le partenaire peut acquérir la part de l’entreprise publique au prix convenu dans le pacte d’actionnaires ou de celui fixé par le conseil des participations de l’Etat.
A travers cette mesure, il semblerait que les pouvoirs publics veulent booster le partenariat public-privé.
Bien qu’elle soit importante et cruciale pour une partie des opérateurs économiques, cette mesure est assujettie à tout l’environnement économique qui manque notamment en créativité et dynamisme.
Quoi qu’il en soit, la LFC 2009 a apporté un socle solide au système économique, mais attendons la suite…