Le gouvernement Sellal dans l’embarras : e SNAPAP boucle son deuxième jour de grève avec un taux de suivi de 81,5%

Le gouvernement Sellal dans l’embarras : e SNAPAP boucle son deuxième jour de grève avec un taux de suivi de 81,5%

Le Syndicat autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP)  a réussi à mettre le gouvernement  Sellal dans l’embarras en paralysants 36 secteurs. Le syndicat a bouclé, hier,  le deuxième jour de grève avec un taux de suivi qui a dépassé 82% à l’échelle nationale.

Contacté, hier, le  secrétaire général de l’organique du SNAPAP, El Ayachi Ben El Mili,  a affirmé que le taux de suivi est différent d’un secteur à un autre : « Dans quelques hôpitaux , comme  l’hôpital  Drid Hocine,  Zmirli, de Baraki et celui de Belfort , la grève a été suivie à 100%. Les travailleurs dans ces établissements ont tous répondu à l’appel du syndicat». Ajoutant que «les secteurs les plus touchés par ce mouvement de contestation  sont ceux   du Logement et de  l’Urbanisme, des Travaux publics, l’Education Nationale  et l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le taux de suivi enregistré dans ces secteurs est  de 90% ».
Selon ce syndicaliste, ces secteurs sont renfermés, les conditions  socioprofessionnelles des travailleurs  sont critiques : «Notre grève constitue une opportunité pour ces travailleurs afin qu’ils fassent entendre leurs doléances, leur priorité concerne l’amélioration des conditions de travail et un salaire décent.
Au volet relatif au service minimum que stipule la loi, notre interlocuteur a souligné : «Nous avons demandé  à nos adhérents  d’assurer le service minimum dans certains établissements et certains  secteurs sensibles comme la Santé, la Solidarité nationale,  particulièrement dans les orphelinats et pouponnières», a-t-il mis en exergue.
En outre, il a tenu à réitérer la détermination du syndicat autonome qui exige un dialogue réel  qui aboutira à une solution définitive  aux problèmes des travailleurs : «Notre grève est nationale et multisectorielle, cette fois-ci nous demandons  une rencontre avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour négocier la plate-forme de revendications», a-t-il martelé.
«Nous voulons un dialogue réel qui essaiera de régler définitivement le problème des salaires en Algérie, nous ne voulons pas  voir,  chaque année, des travailleurs entrer dans des grèves pour demander leurs droits légitimes, nous voulons une stabilité à long terme», a-t-il souligné.
Notre interlocuteur  a mis l’accent sur le fait que le SNAPAP veut un pacte social avec le gouvernement qui doit se faire avec les syndicats autonomes pour déterminer  l’activité syndicale  afin de  trouver une solution finale pour l’ensemble des problèmes: « On veut la stabilité au niveau de notre pays, c’est le souhait du peuple et du gouvernement, je crois !»
Concernant la réaction du gouvernement après la grève, le syndicaliste a  indiqué que les SNAPAP n’a reçu aucune réponse, hormis celle du  secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. « Nous avons eu des contacts directs avec le ministère de l’Agriculture qui n’a pas réfuté l’idée de discuter des revendications des travailleurs», a-t-il dit.
«Mais nous, nous voulons des négociations avec le Premier ministre en présence de tout le monde, c’est-à-dire l’ensemble des syndicats autonomes.
Al Ayachi a fait savoir  que, selon  le rapport de l’ensemble des wilayas, le taux qui a été affiché dans les journaux  n’est pas celui qui a été enregistré le soir, hier soir,  nous avons enregistré un taux de suivi estimé à          80 %. Dans quelques établissements, il y avait des parties qui ont essayé d’empêcher les syndicalistes  d’afficher la plate-forme des revendications  et le communiqué du syndicat. « Elles  voulaient briser la grève », a-t-il conclu.
Le SNAPAP,  qui a pris les mesures nécessaires pour entamer  d’autres débrayages, dans le cas où le gouvernement continuerait à  faire  la sourde oreille, a  atteint  son objectif, après que ses  adhérents aient massivement  suivi la grève dans ses  deux premiers jours. «Le taux qu’on a fixé sera réalisé, à coup sûr, demain », a-t-il pronostiqué.
Khadidja Semai