le gouvernement prévoit un plan 5 000 tonnes de viande fraîche ovine pour le ramadhan

le gouvernement prévoit un plan 5 000 tonnes de viande fraîche ovine pour le ramadhan

Le président Bouteflika a, une nouvelle fois, instruit le gouvernement de “prendre toutes les dispositions nécessaires” afin de réguler l’approvisionnement du marché en produits de large consommation et de “lutter contre la spéculation sur les prix et le non-respect de l’hygiène” pendant ce mois de piété.

Parmi les mesures déjà prises afin d’approvisionner le marché durant ce mois, et d’éviter donc une hausse des prix due à la rareté des produits, le ministère du Commerce avait autorisé l’importation de 5 000 tonnes de viande fraîche ovine. “J’espère que nous allons pouvoir mieux alimenter le marché national et contribuer à la stabilité des prix de ce produit très demandé durant le Ramadhan”, avait souligné le premier responsable du secteur.

Les pouvoirs publics ont également chargé, pour ce mois, la Société de gestion des participations de la production animale (SGP Proda) de faire un stock suffisant en viande blanche locale. Plus de 5 000 tonnes de viandes de poulet congelé sont stockées actuellement afin d’éviter le recours à l’importation pendant le Ramadhan et de maintenir les prix à des niveaux acceptables.

La même SGP a été, en outre, chargée d’importer le citron pour éviter que son prix flambe, comme cela a été le cas en 2009 où il avait été cédé à 400 DA le kg. Une amélioration est, par ailleurs, attendue dans les prix des légumes, notamment pour la pomme de terre dont “un bon stock a déjà été constitué” dans le cadre du Syrpalac pour couvrir les besoins du marché national. Le nouvel office national des légumes et fruits s’est déjà lancé dans la constitution des stocks pour faire face à la hausse des prix.

Aussi, l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) a axé ses efforts, ces derniers temps, pour arriver à constituer un stock supplémentaire en lait en prévision du mois sacré. “Nos efforts seront axés durant le Ramadhan sur le contrôle, la répression des fraudes et la lutte contre la spéculation”, avait déclaré dernièrement le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Un projet de loi relatif aux pratiques commerciales qui vise “la stabilisation du marché par l’encadrement des marges de bénéfice des prix des produits de large consommation et l’éradication de la spéculation” doit être voté lundi par l’APN.

L’autre texte, soumis lundi au vote de l’APN, porte également sur la régulation de la concurrence à travers trois principaux instruments que sont le plafonnement des prix, la fixation ou l’homologation des prix de certains produits alimentaires et industriels.

Il faut dire que durant le Ramadhan de l’année passée, malgré les mises en garde du chef de l’État, le gouvernement a été incapable d’enrayer la hausse des prix qui a touché une gamme variée de produits. Les petites et moyennes bourses ont été mises à rude épreuve. La maîtrise de la régulation du marché a révélé ses limites, face aux effets de la libéralisation incontrôlée des circuits de distribution, aggravés conjoncturellement surtout, par des pratiques spéculatives et parasitaires au détriment des citoyens.