Conformément à sa volonté de redynamiser le marché financier national, l’Etat algérien est dans la perspective d’ouvrir le capital de l’operateur de téléphonie mobile Mobilis.
Selon la ministre de la poste et des TIC, Iman Houda Feraoun, il est toujours envisagé l’ouverture de 20% du capital de Mobilis, branche d’Algérie Telecom sur la bourse d’Alger.
Cependant, des gardes fous seront érigés pour éviter que des étrangers se retrouvent dans le capital de Mobilis, a déclaré la ministre des TIC qui soutient que la position de cette société de Telecom sera revue par rapport à sa maison-mère.
Iman Houda Feraoun a toutefois affirmé le désaccord du gouvernement algérien concernant l’ouverture du capital d’Algérie Telecom. « Il est hors de question que le capital d’Algérie Telecom soit ouvert. C’est un domaine stratégique de l’Etat », a-t-elle martelée. Ces assurances ont été données par la tutelle à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 5 octobre dans le cadre du forum El Moujahid. La ministre des TIC a également indiqué qu’il n’est pas exclut que Mobilis, qui est une filiale concurrente à Algérie Telecom, soit détachée ou transformée en groupement. L’idée serait actuellement en étude.
En séparant Algérie Telecom de Mobilis, le gouvernement se retrouvera avec deux entreprises publiques. L’une spécialisée dans la téléphonie fixe et l’ADSL, l’autre dans le mobile et l’Internet mobile. Algérie Telecom garantira la souveraineté de l’Etat dans les télécom tandis que Mobilis pourra devenir un véritable véhicule d’investissement pour concurrencer les autres opérateurs télécoms.