Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé mardi à Alger que les pouvoirs publics comptent investir dans la formation de la ressource humaine en perspective de l’exploitation, à long terme, des hydrocarbures non conventionnels.
S’exprimant devant la presse à l’issue de ses réponses aux questions des membres du Conseil de la Nation sur la plan d’action du gouvernement, M. Sellal a réaffirmé que l’exploitation du gaz de schiste n’était pas pour aujourd’hui et que l’Algérie doit se préparer notamment sur le plan formation de la ressource humaine.
Il a rappelé, à ce titre, que le groupe Sonatrach avait déjà effectué, dans la région d’Ain Salah, une première opération d’exploration du gaz de schiste pour la formation du personnel avec « succès », précisant qu’une deuxième opération est prévue prochainement.
« Nous avons des cadres compétents », a-t-il soutenu invitant tous les jeunes algériens à s’impliquer et à s’inscrire dans la dynamique du développement économique du pays.
M. Sellal, qui a encore une fois défendu le recours à terme aux hydrocarbures non conventionnels, a assuré que l’Algérie dispose des compétences humaines nécessaires pour se lancer dans l’exploitation de cette énergie dans les cinq à dix prochaines années à venir.
Le Chef de l’exécutif a annoncé l’ouverture de nouvelles filières pétrolières dans les universités algériennes dans le but de former les futurs cadres dans la perspective d’exploiter le gaz de schiste.
Le Premier ministre a assuré, une nouvelle fois, que l’exploitation du gaz de schiste est « une question purement économique qui s’inscrit dans le cadre d’une politique énergétique mondiale », relevant l’insuffisance des réserves d’énergie conventionnelle (gaz et pétrole) dans quelques années (vers 2030).
« Nous avons connu ces deux dernières années une baisse de la production de l’énergie mais nous retrouverons le niveau habituel cette année », a-t-il promis indiquant que l’exploitation du gaz de schiste allait créer de nouveaux postes d’emplois.
L’Algérie pourra devenir « une puissance énergétique mondiale » grâce à l’exploitation des énergies non conventionnelles, a estimé M. Sellal.
Interrogé sur certaines informations rapportées par la presse faisant état de pressions exercées sur le gouvernement algérien sur l’exploitation du gaz de schiste, M. Sellal a répondu: « personne ne peut nous imposer ses décisions ».
Par ailleurs, le Premier ministre a annoncé la tenue prochaine d’un séminaire international en Algérie avec la participation d’experts nationaux et étrangers pour animer un « débat libre et transparent » sur le gaz de schiste.
Aussi, une campagne de sensibilisation sur l’importance de l’exploitation du gaz de schiste au profit de la société civile est prévue par les autorités dans les prochains jours et ce, par le bais de la presse nationale, a précisé encore M. Sellal.