Les autorités libyennes ont décrété samedi une zone militaire dans l’ouest du pays pour mettre fin à des violences meurtrières, appelant toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat. “Après les violences dans les secteurs de Mezda, de Cheguiga et de Zenten, qui ont tué des personnes innocentes, le gouvernement intérimaire (…) a ordonné à toutes les parties un cessez-le-feu immédiat”, a indiqué le bureau du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib dans un communiqué. “Pour renforcer (cette décision), le gouvernement a ordonné au chef de l’armée et au ministre de l’Intérieur de considérer la région des heurts comme une zone militaire et d’utiliser la force et tous les moyens nécessaires pour faire cesser les tirs contre des civils innocents”, a-t-il précisé. Le gouvernement intérimaire a appelé parallèlement à l’ouverture de voies de passage sécurisées pour permettre l’évacuation des blessés et l’arrivée de l’aide humanitaire. Il a également décidé de la mise en place d’une mission d’enquête pour déterminer l’origine du conflit. Par ailleurs, la campagne pour les élections de l’assemblée constituante débutera officiellement lundi en Libye, a annoncé la commission électorale, ouvrant ainsi la voie à un premier scrutin démocratique après quatre décennies du régime dictatorial de Mouammar Kadhafi. Les candidats ont 18 jours pour faire campagne, du 18 juin au 5 juillet, a-t-elle indiqué dimanche. Après vérification, 2501 candidats indépendants et 1206 candidats de groupes politiques sont éligibles, selon la commission. Au total, 142 groupes politiques présentent des candidats. Le 7 juillet, le Libyens doivent élire les 200 membres du premier Congrès général national libyen (assemblée constituante) qui devront nommer un comité d’experts chargés de rédiger un projet de Constitution qui sera ensuite soumis à référendum. Une fois que la nouvelle assemblée aura tenu sa première session, le Conseil national de transition (CNT), qui dirige la Libye depuis la chute du régime Kadhafi en octobre 2011, doit démissionner. Le scrutin, prévu initialement le 19 juin, conformément à un calendrier fixé par le CNT, a été retardé pour des raisons techniques et logistiques. Plus de 2,7 millions de Libyens, soit environ 80% du corps électoral potentiel, se sont inscrits sur les listes électorales.
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