Le gouvernement italien est divisé sur la participation de l’Italie dans la coalition occidentale qui applique la résolution onusienne portant établissement d’une zone d’exclusion aérienne en Libye.
Lundi, le gouvernement a tenu un Conseil des ministres consacré à la crise libyenne, après l’opposition déclarée du parti de la Ligue du nord, allié au gouvernement, à la participation italienne à la coalition occidentale. Le chef de ce parti, Umberto Bossi, a critiqué la décision du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, d’engager Rome dans les raids aériens contre la Libye., estimant que Berlusconi Silvio se trompait, et qu’ »avec les bombardements des millions d’immigrés viendront en Italie ». Hier en marge d’une réunion avec ses homologues de l’UE à Bruxelles, le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a fait savoir que Rome refusait que la coalition occidentale mène « une guerre contre la Libye ».
«L’Italie a accepté de prendre part à la coalition internationale précisément pour mettre en œuvre un cessez-le-feu, faire cesser les violences et protéger les populations », a-t-il souligné, affirmant que « nous voulons vérifier soigneusement que toutes les actions entreprises sont conformes aux objectifs de la résolution de l’ONU ».
Rome a engagé huit avions militaires mis à la disposition de la coalition internationale, huit avions (4 Tornado et 4 F16) à utiliser « à tout moment », et quatre appareils avaient effectué une mission « réussie » la veille en Libye avant de regagner leur base dans le sud.
Le ministre italien de la Défense, Ignacio La Russa, évoquant les divisions au sein du gouvernement, sur cette question, a affirmé avoir discuté avec trois responsables de la Ligue du nord, et qu’il n’avait pas trouvé chez eux, la moindre opposition aux raids italiens contre Tripoli. « La Ligue n’a pas mis d’obstacles » à la participation de l’Italie à la coalition, a-t-il dit, ajoutant qu’il ne voyait pas « de grandes divisions dans la majorité » gouvernementale à ce sujet.
Le ministre italien qui s’exprimait à l’issue du Conseil des ministres a affirmé que l’Italie « continuerait d’exiger que la direction des opérations militaires en Libye passe sous le contrôle de l’Alliance atlantique ». La Russie a ajouté que « nous continuerons d’insister pour que l’opération militaire de la coalition soit chapeautée par l’OTAN ». Il a expliqué que cette demande servirait à éviter le recours à un vote au Parlement comme revendiqué par le parti démocratique (opposition) sur la participation italienne à la coalition internationale.