Le gouvernement garde le silence face au mouvement antigaz de schiste, Le Sud au bord de la crise

Le gouvernement garde le silence face au mouvement antigaz de schiste, Le Sud au bord de la crise

Après les violents affrontements qu’elle a connus ces derniers jours, la ville de Ghardaïa a renoué avec l’accalmie, mais la journée d’hier a été marquée par un mouvement de grève générale des commerçants, suivi dans toute la région pour dénoncer le parti pris des forces de la Gendarmerie nationale dans cet interminable conflit intercommunautaire.

Hier, mardi, c’était donc Ghardaïa ville morte, tel que décrété par les notables et l’ensemble de la société civile mozabite, et ce, pour le deuxième jour consécutif. Les commerçants ont donc gardé les rideaux de leurs magasins baissés et les élèves ont déserté certains établissements scolaires pour dénoncer les agressions continues contre la communauté mozabite, commises par des bandes de voyous, parfois protégées par des éléments des services de sécurité plutôt censés veiller à la quiétude des citoyens,

au-delà de leur appartenance. Et c’est justement cette “complicité” qui a été derrière les derniers événements. Le week-end dernier et le début de la semaine en cours avaient, en effet, été marqués par le saccage de biens (habitations, commerces…) appartenant à des Mozabites, sous l’œil bienveillant des services de l’ordre, notamment du côté du quartier El-Hofra. Résultat de cette guerre déclarée aux Mozabites : des centaines de familles ont été contraintes de déménager du centre-ville pour trouver refuge chez des parents et échapper ainsi à la furie des voyous. Certes l’accalmie est revenue, mais l’atmosphère reste très tendue dans la capitale du M’zab. La société civile du M’zab a, d’ailleurs, décidé de poursuivre la grève générale de façon illimitée jusqu’à ce que ces agressions cessent.

H. S./A. Hadj Daoud