Le gouvernement et la circulation a Alger: comment centraliser et fluidifier le trafic.

Le gouvernement et la circulation a Alger: comment centraliser et fluidifier le trafic.

Un conseil du gouvernement consacré à la circulation automobile au niveau de la capitale. A priori, l’initiative est bienvenue de la part d’un gouvernement entièrement occupé depuis plusieurs mois à battre campagne en vue de l’élection présidentielle d’avril prochain.

La capitale a toujours été la mauvaise élève des partitions électorales du pouvoir. Il est cependant difficile de distribuer à Alger des enveloppes comme le fait le premier ministre à l’intérieur du pays. Du coup le wali se met en mouvement autour d’opérations comme le traitement des déchets et maintenant la question de la circulation qui sont autant d’épreuves quotidiennes des Algérois.



Le ministre de l’intérieur, Tayeb Belaiz, qui en a fait l’annonce en marge d’une visite ce lundi dans la wilaya d’Alger, n’a pas dit de quelle manière le gouvernement allait procéder pour désengorger une ville qui ne finit pas d’étouffer sous le poids de bouchons suffoquants.

Comme on pouvait l’imaginer, le citadin ordinaire – lassé par des plans fugaces qui, à l’instar de la rénovation de la Casbah, ont avalé des milliards le temps d’une campagne, avant de disparaître – n’accorde que peu d’intérêt au « plan stratégique de modernisation de la ville d’Alger» promis.

Des mesures techniques risquent, en effet, de s’avérer inopérantes tant qu’est maintenu le centralisme administratif qui fait que toutes les villes d’Algérie déversent dans Alger chaque jour des milliers d’automobilistes devant régler la moindre affaire ou récupérer des documents que d’autres systèmes politiques délivrent dans les gouvernorats locaux.

Alger n’en peut plus aussi des barrages policiers que l’impératif sécuritaire ne justifie plus désormais. Les chek-points des « Bananiers » ou d’Oued Smar, à l’entrée est de la capitale, est cause d’insupportables embouteillages. Ce barrage filtrant n’est malheureusement pas le seul érigé au niveau d’Alger. Le même calvaire est vécu par les automobilistes qui arrivent sur Alger depuis l’ouest.

Hamid Guerni