Le gouvernement envisage de charger le CNI des investissements supérieurs à deux milliards de DA

Le gouvernement envisage de charger le CNI des investissements supérieurs à deux milliards de DA

Le gouvernement envisage de charger le Conseil national de l’investissement (CNI) des projets d’investissement dont le montant est supérieur à deux milliards de dinars au lieu de 500 millions de DA actuellement, pour  »ne pas l’encombrer », a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi.

 »L’acte d’investir est libre en Algérie, et ne passent devant le CNI que les investissements portés en partenariat avec des étrangers et ceux d’un montant de 500 millions de DA. Il est vrai que ce montant mériterait d’être

augmenté pour que le conseil ne soit pas encombré de dossiers de ce niveau »,

a précisé le ministre.

Selon M. Benmeradi,  »le gouvernement compte donc travailler, probablement après les élections législatives, pour ne faire passer par le CNI que les dossiers supérieurs à deux milliards de DA ».  »Contrairement a ce qui se dit, il n y a actuellement aucun dossier de projet d’investissement en instance au niveau du CNI (…). Les dossiers qui sont examinés concernent beaucoup plus les entreprises publiques que privées »,a-t-il affirmé à la radio nationale.

Au cours des deux derniers mois, le CNI a examiné des dizaines de dossiers de projets d’investissements portés par des privés nationaux en partenariat avec des étrangers.

 »Nous venons de donner notre accord pour le lancement d’une quarantaine de projets dont celui relatif à la réalisation d’une cimenterie dans le cadre d’un partenariat entre une entreprise algérienne privée et un investisseur étranger », a-t-il souligné.

Concernant les dossiers traités par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), M. Benmeradi a fait remarquer qu’entre 2002 et 2010, 25.015 projets d’investissements, dont 360 projets ont été réalisés par des étrangers, ont été enregistrés parmi les activités de l’agence. A une question sur la revendication de certains investisseurs privés nationaux de revoir la règle des  »51/49% », il a estimé que cette mesure continue de faire l’objet en Algérie d’un  »faut débat », car elle ne concerne nullement les investisseurs nationaux. Il s’agit, a-t-il expliqué,  »d’une mesure prise par le gouvernement au terme d’une évaluation réalisée en 2008, et qui avait montré que depuis l’ouverture de l’économie nationale en 2000, très peu d’investissements étrangers hors hydrocarbures ont été enregistrés contre une importante augmentation des importations ».

 »Je ne comprends pas pourquoi certains privés reviennent de façon récurrente sur l’application de cette mesure qui ne les concerne pas, alors que des investisseurs étrangers l’ont accepté » », s’est-il interrogé.

 »Ces mesures ont été prises pour réguler l’investissement en Algérie et non pas pour le bloquer. Nous avons constaté par exemple que des investissements ont été réalisés dans la filière mécanique pour fabriquer des modèles asiatiques de remorques non conformes aux normes de sécurité. C’est pour cela que le gouvernement a tenu à être informé des investissements réalisés sur le territoire national », a-t-il ajouté.

S’agissant des 50 propositions formulées récemment par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) pour contribuer au développement de l’économie nationale, il a souligné que beaucoup d’entre elles étaient déjà appliquées par le gouvernement comme la construction de nouvelles zones industrielles ou l’assistance des entreprises en difficulté financière.

Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que le programme de mise à niveau des PME, doté d’une enveloppe financière de 386 milliards DA, sera relancé de façon  »plus efficace » dès l’entrée en application en avril prochain d’une série de mesures prise récemment par le gouvernement. Selon lui, 50 milliards de DA ont été alloués pour la mise à niveau des PME au titre de l’année 2012.

Concernant le projet de réalisation en Algérie d’une usine de construction de voiture avec le constructeur français Renault, le ministre a affirmé que  »les discussions sont toujours en cours » et que des experts de ce groupe  »se rendent régulièrement en Algérie » dans ce cadre-là.  »Je suis convaincu que nous parviendrons à signer un accord de partenariat avec Renault », a-t-il affirmé.

 »Nous n’avons pas pu comme convenu signer un accord à la fin de l’année 2011 pour des raisons objectives », a-t-il ajouté, sans pour autant les citer.

Concernant enfin l’industrie pharmaceutique, le ministre a indiqué qu’un accord a été signé avec une Holding Koweïtienne pour réaliser une étude pour  »identifier les contours » de la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments d’oncologie à la nouvelle ville de Sidi Abdallah