La révision du prix de l’électricité n’est pas à l’ordre du jour. C’est ce que le PDG de la Sonelgaz a confié lundi en marge de la cérémonie de signature des nouveaux statuts de l’Entreprise nationale d’appareils de mesure et de contrôle.
Les pouvoirs publics ont désapprouvé la volonté, maintes fois exprimée, du groupe Sonelgaz d’augmenter les tarifs de l’électricité. Cette demande formulée à plusieurs occasions n’a pas trouvé une oreille attentive au gouvernement.
Selon le patron de Sonelgaz, si le gouvernement n’envisage pas une augmentation du prix de l’électricité, il sera appelé à trouver d’autres moyens pour financer les investissements du groupe.
Le PDG de la Sonelgaz persiste à demander de nouvelles enveloppes pour réaliser des investissements « visant à améliorer le service public offert aux citoyens ». « Le manque de ressources propres est aggravé par les difficultés auxquelles font face les sociétés du groupe pour recouvrer leurs dus auprès de certaines institutions et clients », avait déclaré auparavant Bouterfa.

Il faut savoir que le niveau des créances détenues sur les clients des sociétés de distribution reste élevé, 43 milliards de dinars à fin juin 2010, une somme à laquelle s’ajoute un montant de sept milliards de dinars chaque année de TVA qui n’est pas restituée par l’administration des impôts.
Dans ce contexte, plusieurs observateurs ont mis en garde les pouvoirs publics contre l’incapacité de Sonelgaz à rembourser ses dettes en 2020, l’échéance fixée par l’Etat pour le différé de payement. Mais, aux yeux du gouvernement, cet argument ne peut justifier une augmentation des tarifs de l’électricité.
Une telle hausse ne manquera pas de provoquer la colère des citoyens déja sérieusement malmenés par la cherté de la vie et la chute vertigineuse de leur pouvoir d’achat. Le gouvernement cherche apparemment à éviter, à tout prix, de nouvelles contestations sociales.
Abderrahmane Semmar