L’association d’assistance aux immigrés clandestins « CIMADE » a indiqué que le rythme de reconduite de ces derniers à la frontière s’est sensiblement accru sans même leur donner un préavis.
Les autorités françaises ont, également, remis aux clandestins des décisions sur lesquelles était mentionné « interdiction de revenir » au sol français. Parmi la liste des extradés, figure des algériens, des marocains et de l’Afrique sub-saharienne.
L’association CIMADE a déclaré, jeudi dans son communiqué que depuis la révision de la loi sur l’émigration par le gouvernement de François Fillon, en juin dernier, les expulsions des immigrés clandestins se sont multiplié ainsi que le nombre des expulsés à vie.
CIMADE a fortement dénoncé ces expulsions qu’elle a qualifiées d’application automatique des mesures les plus répressives envers les immigrés clandestins. Elle a indiqué que ses équipes à travers tous les centres de détention administratives français ont constaté que les immigrés clandestins étaient immédiatement expulsés et interdits de revenir sur le sol français. CIMADE a, notamment, constaté que l’administration n’a pas donné aux immigrés la liberté de choisir la date de leur expulsion, chose qu’elle a qualifié de violation de la loi européenne, indiquant que le préfet du département de Val-de-Marne a tenté d’extrader un immigré malade qui vit en France depuis 10 ans avec sa femme et ses trois enfants, sans lui accorder suffisamment de temps pour se préparer. La personne concernée est marocaine, a indiqué CIMADE, qui a ajouté que les préfets de plusieurs départements ont publié des décisions d’interdiction de revenir au sol français, quoique les personnes extradées ont la nationalité française.
L’AFP a indiqué que plusieurs immigrés clandestins sont détenus dans des centres administratifs dans la région de « Vincent », dont plusieurs algériens. Ces derniers ont entamé une grève de la faim depuis samedi dernier protestant contre les conditions de leur détention.