Le Ramadhan approche, les prix flambent, la spéculation fait rage et la qualité fait défaut.
Cette situation complique le quotidien du simple citoyen. Ayant tiré le même constat, le gouvernement se réunira après-demain pour débattre de la situation et surtout mettre en place les mécanismes nécessaires pour éradiquer l’anarchie qui règne sur le marché national.
Le gouvernement compte se mobiliser pour prendre en charge l’arrivée du mois de Ramadhan, avec tout ce que cela suppose comme hausse des prix des produits de large consommation, mais aussi l’aide destinée aux démunis.
Selon une source gouvernementale, c’est le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub en l’occurrence, qui présentera les mesures que mettra en place son département dans les jours à venir.
Parmi celles-ci, le ministre du Commerce compte imposer de lourdes sanctions contre les spéculateurs.
Ces derniers sont, dans la majorité des cas, à l’origine de la flambée des prix des fruits et légumes et des viandes.
Ayant échappé au contrôle, les spéculateurs imposent, jusque-là, leur diktat sur le marché.
Le prix du poulet est une conséquence directe imposée par ces spéculateurs après avoir stocké d’importantes quantités dans les chambres froides.
Ce qui a engendré un déficit dans l’offre, alors que la demande ne cesse d’augmenter.
Dans ce cas, le poulet s’est fait des ailes alors que le consommateur ne cesse de se faire déplumer.
Les prix ont franchi le seuil de 350 DA/kg. Pour imposer un contrôle rigoureux, le département de Djaâboub aurait décidé d’affecter sur le terrain plus de 4000 agents de commerce.
Ces derniers seront désormais investirs de larges prérogatives pour intervenir en toutes situations.
Ces agents auront pour mission de protéger le consommateur contre la fraude et s’attaquer à la spéculation des prix.
Ils auront également pour mission le contrôle de la qualité qui reste, entre autre, le maillon faible, du ministère du Commerce.
A ce titre, les contrôleurs auront toutes les prérogatives pour sanctionner les commerçants «hors la loi».
Des fermetures définitives de commerces sont également prévues.
Ainsi, le département de M.Djaâboub a décidé de mettre en place tous les moyens humains et matériels, notamment l’instauration du système de brigades aux agents de contrôle pour assurer un contrôle rigoureux et une présence permanente sur le marché y compris les jours fériés et la nuit.
De son côté, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l’étranger, présentera un programme détaillé concernant la prise en charge des familles démunies.
Le département de Djamel Ould Abbès prévoit la distribution de 2,5 millions de couffins durant le mois sacré, représentant quelque huit millions de repas.
Enfin, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, aura à charge d’assurer la sécurité durant ce mois sacré même si le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, a soutenu que «la police est prête à intervenir à tout moment, aussi bien durant le mois de Ramadhan que durant les autres mois de l’année.
De ce fait, le mois de Ramadhan ne fait pas exception à la règle».
Tahar FATTANI