Le ministre du développement industriel et de la promotion de l’investissement, M. Amara Benyounes a affirmé lundi à Alger que le gouvernement avait décidé de racheter les parts du groupe français BTK (BEAHM-TITAN-KAISER) dans le complexe industriel de montage de véhicules de Tiaret, après le non respect des engagements pris par le partenaire français.
Le gouvernement a pris « la décision définitive de reprendre ce complexe à travers le rachat des actions du partenaire français à leur valeur initiale dans le cadre des négociations », a indiqué M. Benyounes en réponse à une question posée par un député de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Khaled Bouriah sur la situation de certaines entreprises à Tiaret.
Cette décision intervient en raison du non respect des engagements pris par le groupe français, après la fin des délais fixés notamment pour la réalisation des investissements engagés et des programmes de production ainsi que pour la création de postes d’emplois, en raison des difficultés financières que connaît ce groupe, a-t-il dit.
L’accord de partenariat entre la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le groupe français BTK, conclu par les deux parties en 2006, prévoyait la participation du groupe français, à hauteur de 60%, au capital de ce complexe spécialisé dans le montage et la commercialisation des carrosseries et des remorques.
Le Groupe français s’était engagé à investir 10 millions d’euros en cinq ans, satisfaire la demande locale, développer la stratégie d’exportation, s’assurer de la conformité des produits aux normes européennes et créer près de 250 nouveaux postes d’emplois, selon les précisions du ministre.
Le complexe est en cours d’élaboration d’un programme d’investissement pour le développement des infrastructures industrielles et la formation des travailleurs pour relever la production de 400 produits en 2012 à 1000 produits en 2014, puis atteindre 1.500 produits en 2015.
Il vise à réaliser un chiffre d’affaires estimé à 1,5 milliard de dinars en 2014 et 2,5 milliards de dinars en 2015, outre l’augmentation du nombre des travailleurs de 460 à plus de 1000 en 2015, selon les chiffres avancés par le ministre.
M. Amara Benyounes a annoncé d’autres part que son département ministériel a reçu une proposition de l’un des investisseurs locaux pour la relance de l’activité de la société nationale de production du cuir (Sonipec) à Frenda (Tiaret) fermée en 2005.
Il a indiqué que des contacts sont en cours avec cet opérateur économique sans toutefois donner de précisions sur l’identité de l’investisseur.
Il a précisé que cette société ainsi que la société nationale des industries textiles à Tiaret fermée en 2006 ont été transférés aux services des biens de l’Etat.
Il a affirmé que le gouvernement tend à relancer et à développer l’activité industrielle soulignant qu’un plan de soutien aux entreprises relevant du secteur des industries de transformation dont le cuir, le textile et le bois a été mis en place.
Le ministre a précisé qu’un montant global de 76 milliards de DA a été consacré pour le développement et l’assainissement de ces entreprises.
Répondant à une question du député Ismaël Kouadria sur les problèmes des travailleurs de l’entreprise des travaux routiers à Guelma qui a été privatisée avec son gérant et liés notamment aux salaires impayés, M. Benyounes a indiqué que les services concernés ont engagé des poursuites judiciaires contre cet opérateur. Le tribunal a tranché en faveur d’une action commune pour le respect des engagements, a-t-il précisé.
Il a souligné que cet opérateur a donné des garanties dépassant la valeur des sommes dues et a procédé au paiement des arriérés affirmant que ses services tentent de régler définitivement cette affaire en oeuvrant à la relance de l’activité de cette entreprise.