Le gouvernement algérien coupable d’islamisation de la société

Le gouvernement algérien coupable d’islamisation de la société
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A peine les travaux de la conférence nationale organisée par le ministère de l’Education nationale achevés que les islamo-baathistes crient au complot anti-langue arabe.

Comme si, par cécité intellectuelle, par haine de l’autre, ce n’est pas cette langue qui a été, depuis toujours, enseignée à l’école algérienne. Et en tant que telle, langue d’enseignement, ces idéologues bien inspirés devraient avoir l’intelligence de mesurer les dégâts que l’acharnement pour l’arabisation totale de l’école algérienne a causés. Cette décision a été prise en 1976 par feu Houari Boumediène, sous la pression du courant arabo-islamique.



Mais, me semble-t-il, le danger n’est pas tant dans la haine de ce courant pour la langue française et tamazight, il est dans cette disponibilité coupable que le gouvernement a affichée à tous ceux qui se sont joués de l’école et dans sa tentation à opposer les uns aux autres pour pouvoir, de manière perverse, sournoise, perfide et lâche, garder les rênes du pouvoir pendant que l’Algérie s’enfonce jusqu’à disparaître.

Loin de moi l’idée de vouloir défendre Nouria Benghebrit et Amara Benyounès, car le fait de se retrouver dans un gouvernement géré par un président impotent, absent, invalide, est déjà insupportable et dénote d’une absence totale de principes chez ces deux ministres. Mon propos vise, en revanche, cette attitude qui a fini par être naturelle du gouvernement à dresser les deux courants diamétralement opposés, conservateurs et progressistes, pour trancher, au final, en faveur des islamo-baathistes!

Serait-ce sans doute pour la nature pacifiste et moins déterminée, moins engagée des progressistes que ce gouvernement islamisé a choisi de se plier devant ce conservatisme qui a ruiné l’école pour former des terroristes à l’âge de 17 ans ?

La réforme de Benzaghou, à laquelle participé l’actuelle ministre de l’Education, Madame Benghebrit, n’a pas vu le jour à cause de ces éternels obscurantistes qui ont fait de l’Algérie une propriété privée, de la langue une force de domination et de la religion un moyen d’endoctrinement. Tout récemment, Abdelmalek Sellal s’est plié devant l’offensive islamiste contre la libération de la vente de l’alcool, sans que Benyounès, par manque de courage, ne démissionne.

Il nous est donc loisible de constater que le combat islamiste n’est que cette délégation que lui accorde et confère le pouvoir pour polluer l’espace public, à savoir s’agiter, dénoncer pour permettre au gouvernement de faire passer son islamisme sans qu’il ne donne l’impression.

L’opinion internationale, doit, elle aussi, voir en ce gouvernement un régime démocratique, opposé à l’islamisme et garant des libertés et des équilibres nationaux. Et c’est son sport favori dont lequel il excelle. Et il a trompé énormément!

Disons-le sans crainte, les oppositions islamistes sont voulues, recherchées, fomentées et programmées par le pouvoir. Car, et nous l’avons bien vérifié, ce gouvernement n’a jamais reculé devant une quelconque force lorsqu’il est décidé de s’imposer!

Aucune marche, aucune manifestation à Alger, la capitale, n’a eu lieu, malgré le nombre important de participants. Le gouvernement est, par conséquent, dans cette petite partie de l’opposition islamo-conservatrice, dans sa tête, dans ses actions et se projections. Le terrorisme est toujours là pour justifier des choix politiques les plus désastreux! Choisir entre la peste et le choléra.

Achour Boufetta